Et si on se connaissait ?[PV Messager des Nébuleuses]

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Shimy somnolait doucement, laissant le doux soleil se refléter sur son pelage écaille. Le soleil se couchait lentement mais sûrement, laissant apparaître quelques infimes étoiles d'argent. Pour les Clans, ils s'agissaient de leurs ancêtres, le Clan des Étoiles, les chats morts et ayant gagné définitivement leurs places dans le ciel. Shimy ne savait pas que croire. Sa nièce lui avait déjà raconté des vieilles histoires à ce sujet. La grande chatte se souvenait des petites lumières brillants dans les yeux de cette jeune chatte jadis errante.
Shimy scoua sa large tête, histoire de se remettre les idées en place. Elle ne voulait qu'une chose, que les Clans partent en fumée. Mais malgré toute la haine envers sa sœur, la chatte ne souhaitait pas la mort de Nuage Tigré, malgré tout la descendante de sa lignée. Shimy ouvrit doucement les yeux. Le soleil transformait la couleur du ciel en rouge-orangé. Elle soupira. Si seulement la vie pouvait être comme l'astre, qui ne s'arrêtait jamais, se levait et tombait, magnifique comme toujours, cela aurait été magnifique. Malheureusement, ce n'était pas le cas de la solitaire.
D'ailleurs, ça ne semblait pas être le cas de ce matou tigré qui approchait. Sur ses gardes, Shimy se redressa et le fixa de son regard ambré, glaciale.

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On the road, i walked on the road

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— SHIMY —
nous marchons dans la divine symphonie du destin, nous croisons nos regards dans une prière silencieuse.

Autour du lieutenant la forêt commençait son silencieux renouveau, les bourgeons flirtait avec les feuilles qui pointaient le bout de leur nez. La triste poésie du temps recommençait son mortel cycle, combien de saison des feuilles nouvelles avait-il vu ? Il ne comptait plus depuis un certains temps, un temps qu'il pouvait cependant dater. Depuis le malheureux accident. Ce qui ne nous tue nous rend plus fort et sans doute était-il sortit bien plus fort de cette guerre qu'il avait contre la vie. Il savait maintenant que chaque chose avait une valeur, que chaque sourire et chaque regard avec encore plus d'importance que tout. Les regards; les ancêtres seuls savaient à quel point Messager des Nébuleuses appréciait de plonger les siens dans les iris des autres. il y voyait le ciel qui s'y reflétait, toutes les couleurs des planètes des constellations qu'il appréciait tant regarder la nuit quand le sommeil avait oublié de fatiguer son esprit. Alors sa mère avait raison, nous sommes tous des étoiles tombées du ciel qui n'attendent que de retourner dans le ciel. Oui. Cela pourrait être plausible. Cela correspond aux croyances.
Ou non. En fait il n'en avait rien à faire. Il soupira et se rapprocha du chemin du tonnerre, constatant qu'il n'était pas seul.

Face à lui se tenait une femelle écaille, elle avait des beaux yeux ambrés comme le soleil qui mourrait dans l'horizon. Elle était plutôt belle, mais ce regard glacial transperça Nébuleuse de part en part. Il fit volte face et se demanda s'il ne devait pas simplement passer sa route et laisser cette jeune demoiselle attendre tranquillement que l'astre solaire se soit évanouis dans la nuit pour rentrer chez elle. Ou il pouvait discuter. Elle n'est pas de ton clan, tu devrais la chasser. Tu es lieutenant maintenant. A contre coeur il retourna voir l'étrangère et planta un regard qui voulut dur. Mais il n'y avait dedans que la plus puissante des douleurs. Une solitaire. Il avait peur de solitaire, il ressentait une haine inouïe face à eux, mais ses connaissances faisaient qu'il savait aussi que pour eux la vie était dure. Assez dure pour te découper et tuer ton mentor ? Sa mâchoire crissa, il combattait intérieurement son flot de pensée, il devait faire un choix. Et le bon.

— Bonsoir.

Ses mots, il devait trouver les bons mots maintenant. Il s'éclaircit la voix et adopta un ton plus formel.

— Vous n'avez rien à faire ici, vous savez ? Ce territoire est la propriété du clan du tonnerre.

Dire ses mots lui écorchait la langue. Mais s'était son job. Agir, penser plus tard bon sang.

— Je suis au regret de vous annoncer que vous devez partir.

Debout, droit, dans toute sa hauteur, il faisait peut être bien le double de la taille de cette femelle.

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Le chat s'approchait d'elle en essayant de l'intimider. Mais bien que plus grand qu'elle, Shimy n'avait pas peur. Et pourquoi aurait-elle eut peur ? Ce n'était qu'un chat mélancolique qui ne lui donnerait qu'un coup de griffes en espérant qu'elle parte, ce que la femelle ne ferait évidemment pas. Elle préférait rester ici et attendre que le soleil se couche.
Le regard du matou voulait être dur mais dedans, Shimy ne voyait que tristesse. Il regrettait quelque chose, avait presque peur d'elle. Elle fit un sourire malicieux. Les chats de Clans n'étaient-ils pas courageux ? Mais chacun d'entre eux avaient une histoire et celle du matou tigré avait l'air d'être particulièrement triste. C'est pour ça que Shimy l'attendait, calme. Il s'approcha d'elle et lui miaula :
— Bonsoir.
La chatte continua de le regarder, attendant la suite.
— Vous n'avez rien à faire ici, vous savez ? Ce territoire est la propriété du clan du tonnerre.
Cette fois, Shimy haussa un sourcil. Vraiment ? Un solitaire n'avait pas de frontières, elle ne ferait pas d'exception. Elle allait où elle voulait, c'était tout.
— Je suis au regret de vous annoncer que vous devez partir.
Shimy le regarda droit dans les yeux. Il prenait ça très au sérieux. Il faisait le double de sa taille mais elle possédait la vitesse en plus. Bien que pas très forte et pas très GROSSE (è.é), elle savait parfaitement bien se battre.
La femelle écaille ronronna d'amusement, se tourna vers l'astre. Il n'en restait plus qu'une fine ligne. Le chemin du tonnerre était calme. Les étoiles apparaissaient dans le ciel une à une. Shimy se coucha, les yeux tixés sur l'horizon, la queue enroulée autour de son corps et murmura :
-Je ne compte pas partir, je passerais ma nuit ici. Le ciel est magnifique. Et je ne souhaite pas me battre aujourd'hui.

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— SHIMY —
nous marchons dans la divine symphonie du destin, nous croisons nos regards dans une prière silencieuse.

La guerrier retint sa respiration dès qu'il eut fini son bref monologue. Il tremblait, légèrement, mais assez pour qu'on puisse le remarquer. Et ce n'était pas le froid. S'était bien la peur, la peur qui tétanisait ses muscles plus ardemment encore qu'il y a quelques instants. Le rire cynique qu'elle émit en écoutant ses paroles ne le rassura en rien. Il ne voulait pas avoir à la faire fuir par la force. Son honneur de guerrier lui ordonna de garder la tête haute et sa respiration saccadée se calma un peu. — Je ne compte pas partir, je passerais ma nuit ici. Le ciel est magnifique. Et je ne souhaite pas me battre aujourd'hui.— Cela ne servait à rien de tenir tête à un solitaire et il le savait très bien. Ces chats là n'ont aucune frontière et ne jure qu'en leur propre lois. Cela ne sert absolument à rien de leur tenir tête, ils sont aussi complexe que les femelles. Alors une solitaire femelle c'est encore pire ! Elle était mignonne pour sur, mais s'était certains que derrière ce joli pelage se cachait une personnalité brûlante comme le feu. Il dut se retenir de ne pas soupirer pour la énième fois, si Nébuleuse avait bien un tic, s'était celui de soupirer. Dans toutes les circonstances. Ou alors de prononcer des jolies onomatopées inutile qui n'avaient pour but que de meubler une conversation.

— Oh.

Insolent dans ce genre de réponse, il se mit à tourner autour de la jolie petite femelle. Il appréciait le contour de ses flancs et la douceur apparente de son pelage. Et diable, ces yeux étaient à croquer. Il sourit simplement et tenta de raisonner la solitaire.

— Vous savez, je n'aime pas non plus cette manie que nous avons de vouloir nous approprier jusqu'au dernier grain de sable d'un lieu. Mais cela fait partie de mes coutumes et de mon sang et je suis forcé de m'y plier car...il s'agit là de ma nature et des fondements de ma vie.

Il se permit lui aussi d'hoqueter un petit rire. Il était véritablement heureux, son malaise s'était dissipé et il gardait pour le moment la situation en main ce qui était très bien. Vraiment très bien. Encore fallait-il qu'il fasse fuir la Solitaire. Là, les choses se compliquaient.

— Cela n'a rien de personnel. Je hais sortir mes griffes moi aussi et je dois vous avouer que j'aime m'adonner à la contemplation des étoiles. Mais vous ne pouvez pas rester ici. Ne me forcez pas à vous faire du mal. Je n'en ai aucunement l'envie.

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Le chat sembla se retenir de soupirer. Au fond d'elle, Shimy fut presque amusée. Ce chat était marrant, le voir réfléchir à ce qu'il allait lui répondre était amusant. Et bien que jeune, il n'était pas dépourvu d'un certain talent oratoire. Cependant, le femelle tomba de haut. La réponse du matou était plutôt déconcertante :
— Oh.
Pardon ? Shimy faillit éclater de rire devant tant de comique. Il semblait troublé. Il lui tournait autour, et elle, elle le surveillait du coup de l'œil. Si il la griffait, elle riposterait sans pitié.
Puis le chat se mît à sourire. Il réfléchissait. Et finit par dire, essayant sans doute de la raisonner :
— Vous savez, je n'aime pas non plus cette manie que nous avons de vouloir nous approprier jusqu'au dernier grain de sable d'un lieu. Mais cela fait partie de mes coutumes et de mon sang et je suis forcé de m'y plier car...il s'agit là de ma nature et des fondements de ma vie.
Les... Quoi ? C'était quoi, ça, un discours politique ? Ahurie, Shimy vit le mâle faire un petit rire gêné. C'était le mot, gêné.
Mais ses coutumes, elle n'en avait strictement rien à faire. Elle allait où elle voulait, quand elle voulait. Au fond d'elle, elle répéta mentalement ses attaques. Il allait encore essayer de la chasser, grand bien lui fasse. Avec lenteur, Shimy tourna sa tête vers lui. En fait, il ne semblait plus gêné ou peureux. Tout simplement heureux. Mais pourquoi ?
— Cela n'a rien de personnel. Je hais sortir mes griffes moi aussi et je dois vous avouer que j'aime m'adonner à la contemplation des étoiles. Mais vous ne pouvez pas rester ici. Ne me forcez pas à vous faire du mal. Je n'en ai aucunement l'envie.
Shimy grogna, se releva. Elle était forcée d'admettre qu'il ne la laisserait pas en paix. Son pelage commença à gonfler doucement. Imperceptiblement. Ses griffes sortaient elles aussi, tout aussi doucement. Shimy lui répondit d'une voix claire :
-Très bien.
Elle laissa planer un petit moment sa réponse et remiaula :
-Attaque moi si tu en as le cran. Sache que je suis moi-même une combattante féroce, inconnu.

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If you wanna fight, I'll be a gentleman. I kill you with honor.

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— SHIMY —
nous tuons comme nous laissons vivre les étoiles dans le ciel

Il se tendit. Tout son corps craqua, ses muscles se détendirent uniquement quand ses griffes, doucement sortirent de leur interstices. Elle même en face s'était mis en position de combat, il n'y avait pas d'échappatoire. Les solitaires étaient donc tous les mêmes. On essayait d'être sympa, de leur dire les choses, il n'y a que leur ego qui compte. Nébuleuse ne s'était encore pas fait prendre, mais il savait que si on lui demandait il rentrerait chez lui, car il avait trop d'honneur et de respect pour la vie et les autres pour gaspiller du sang inutilement. Pourquoi ne pouvait-elle pas bouger son cul et au moins daigner franchir la frontière ? Ah oui. Les monstres. Les bêtes qui était conduite par les bipèdes, mais vu son petit caractère de merde elle ne devait pas avoir peur de ça, hein ? Oh qu'il détestait ces gens qui se faisaient passer pour plus fort qu'il ne le sont. — Très bien.— Oh ? Allait t-elle se résigner ? Non. Non bien sur, il faut savoir rêver mais aussi toucher la réalité avec le bon coté de l'épée. Il faut parfois sortir les griffes, donc. — Attaque moi si tu en as le cran. Sache que je suis moi-même une combattante féroce, inconnu. — Provocation. Il avait envie d'y répondre. Mais il se connaissait, il ne saurait pas se battre s'il ne répondait qu'à son plus primitif sentiment. Il prit une bouffé d'air et laissa glisser son sourire jusqu'à avoir une expression neutre. Il ne voulait pas non plus fausser les mots avec son envie de défi.

— Vraiment ? Pensez-vous que je vais m'abaisser à affronter une errante ? Incapable de respecter quoi que ce soit ?

Cela pouvait étonner, entendre cela de la bouche de celui qui prônait pour la paix, l'amour et l'égalité. Mais il ne pouvait pas enlever ce souvenir de son esprit, il ne pouvait pas oublier le corps désarticulée de Murmure du Ressac, le goût, l'odeur du sang. Le regard de ses gens qui par pur plaisir déchirait sa peau et ses entrailles. Tous les même, au fond.

— Soit. Si vous restez dormir ici cette nuit, promettez vous de ne plus jamais remettre une griffe chez nous ? Car dans ce cas je veux bien vous accorder l'asile.

Seulement cette nuit. Une seule condition. Il reprit son sourire, pour marteler ses paroles d'audaces.

— Mais c'est avec moi que vous la passerez.

Il est évident, que Messager des Nébuleuses n'avait en aucun cas envie de s'abandonner à la luxure. Certes il en était capable et n'éprouvait aucune honte à aimer quelqu'un sans qu'il y a pas derrière des sentiments purs. Il était un gentleman et parfois aimait séduire comme chaque être de ce monde aime séduire. Mais avec elle, il se voyait assez mal partager une nuit. Elle était peut être à son goût, cette solitaire devait en ce moment même vouloir lui arracher les yeux. Si elle n'acceptait pas, alors là, il pourrait l'attaquer.

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Le type en face d'elle laissa lentement glisser son sourire. A la fin, il ne restait qu'un visage neutre. Il parlait sans une voix de fausset, et ça commençait à lui plaire :
— Vraiment ? Pensez-vous que je vais m'abaisser à affronter une errante ? Incapable de respecter quoi que ce soit ?
Elle avait bien entendu ? "S'abaisser" ? Se battre ne signifiait pas s'abaisser et selon Shimy, mis à part quelques exceptions, les chats étaient à peu près tous égaux. Et certes, il ne respectait rien, mais c'était une bien meilleure vie ! Pas de règles stupides, de rituels stupides et la solitude était parfaite pour ne pas avoir à supporter les autres.
— Soit. Si vous restez dormir ici cette nuit, promettez vous de ne plus jamais remettre une griffe chez nous ? Car dans ce cas je veux bien vous accorder l'asile.

Ne "plus remettre une griffe" ici ? Et comment verrait-elle sa chère nièce ? Et surtout, comment distinguer les frontières ?
Les solitaires étaient justement seuls et se débrouillaient pour répondre à leurs besoins. Pour cela, il y avait des territoires plus giboyeux que d'autres et surtout en saison des neiges. Comme elle ne savait pas pêcher, la femelle écaille se rapatriait donc sur ce territoire pour la saison. Après, il ne fallait pas venir se plaindre si les solitaires allaient sur les territoires. Fallait juste mieux faire son boulot.
Mais jusque là, elle avait gagné, elle pourrait rester. Sa petite envie "je-vais-t'arracher-tes-griffes-une-à-une" avait complètement disparue. Pile au moment où elle comptait se coucher et commencer à dormir, le matou fit un sourire et lui proposa :
— Mais c'est avec moi que vous la passerez.
Shimy ouvrit de grands yeux. Elle avait bien entendu ? Lui passerait la nuit avec elle ?! Un solitaire et un chat de clan ?
Mais elle n'avait pas le choix. Elle rentra ses griffes et lui dit avec un grand sourire :
-Très bien. Cependant, je ne pourrais pas vous promettre de ne pas revenir. Nous, solitaires, ne respectons hélas aucune frontière.
Avec un dernier soupir, elle acheva sa phrase :
-Et Nuage Tigré ne vous le pardonnerait jamais. Je suis sa tante et la seule membre de sa famille restante. Une visite s'impose parfois.
Une bourrasque la fit frissonner de fois. Elle n'avait encore son épaisseur d'hiver. La chatte se colla contre le matou et s'excuser :
-Pardon, je commence à avoir froid. Vous vous nommez ?

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If you wanna fight, I'll be a gentleman. I kill you with honor.

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— SHIMY —
nous tuons comme nous laissons vivre les étoiles dans le ciel

L’exaspération du guerrier s'émancipa à la vue des yeux ronds et étonné de la solitaire. Déjà elle ne veut pas me couper la tête, c'est plutôt une bonne nouvelle. — Très bien. Cependant, je ne pourrais pas vous promettre de ne pas revenir. Nous, solitaires, ne respectons hélas aucune frontière. — Ah bon ? Comme si il n'avait pas remarqué. Il préféra garder ses répliques acerbes pour lui et commença à ramasser des fougères pour créer quelques petits nid, assez prêt de l'asphalte pour que leurs odeurs soient masqués. — Et Nuage Tigré ne vous le pardonnerait jamais. Je suis sa tante et la seule membre de sa famille restante. Une visite s'impose parfois. — Oh. — Les choses devenaient intéressantes. Il ne connaissait pas vraiment l'histoire des chats de son clan, généralement il ne souciait que de leurs origines directes; apprendre que l'apprentie avait des origines libertine lui arracha un sourire. Ah. Le clan du Tonnerre était vraiment un clan d'exil, tous ceux qui n'avaient pas trouvés une place dans le système venait profiter de leur charité. Que s'est agréable de se faire manipuler ! Il se retourna vers elle et constata qu'elle frissonnait. — Pardon, je commence à avoir froid. Vous vous nommez ? — Oh. Oh, oui, ça allait devenir intéressant.

— Je me nomme Messager des Nébuleuses. Et vous ?

Il enroula sa queue autour de sa tendre nuque et la guida vers leur petit nid qu'il avait préparé. Clan de la forêt sombre ! Que ses formes étaient délicates ! Il ne pouvait pas détaché ses yeux bleutés des hanches de la femelle. La voir onduler ainsi sous le joug de ses muscles le faisait frisonner de plaisir. Ah ! Il n'était qu'un mâle après tout ! Qui pourrait lui en vouloir d'éprouver du plaisir à la vue d'un corps féminin ? Il n'y pouvait rien, s'était dans sa nature. Et ce n'est pas ce soir qu'il allait la renier.

—Installez-vous ici je vous prie. Attendez un instant.

Il s'aventura hors du buissons et revint quelques secondes plus tard avec le gibier chassé pour son clan. Au diable le code, il avait déjà bafoué un nombre incalculable de règles.

— Avez-vous faim ? Votre nièce m'en voudrait de vous laisser mourir de faim.

Se servir de chacun des mots de l'autre pour le blesser, ou lui rappeler qu'il contrôlait la situation.Du moins, il donnait l'illusion de la contrôler.

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Le chat avait construit une litière de fougère pendant qu'elle parlait. Cause toujours tu m'intéresse... pensa Shimy en levant légèrement les yeux au ciel. Si ce matou n'en avait rien à faire d'elle, qu'il le dise et qu'il parte ! Cependant, le chat répondit à sa dernière question :
— Je me nomme Messager des Nébuleuses. Et vous ?
Avant qu'elle ai le temps de répondre, il enroula la queue autour de sa nuque et l'entraîna vers le petit nid douillet qu'il avait fabriqué. La femelle commençait à avoir froid et ce nid semblait bien chaud. Elle se laissa donc guider, ses muscles roulants doucement son sa fourrure écaille. Shimy sentit la queue de Messager des Nébuleuses frémir imperceptiblement.
Une fois installée, le guerrier lui dit simplement :
—Installez-vous ici je vous prie. Attendez un instant.
Sous le regard perçant et observateur de la chatte, le mâle disparut pour aller faire elle ne savait quoi. Un guerrier qui dormait avec une solitaire ! Elle pouffa doucement : décidément, on aura tout vu !
Le chat revint bientôt, une proie -sa proie- dans la gueule. Gentiment, il lui proposa :
— Avez-vous faim ? Votre nièce m'en voudrait de vous laisser mourir de faim.
Si seulement c'était vrai ! Si seulement elle s'inquiétait pour elle ! Si c'était le cas, Shimy serait prête à avaler sa fourrure ! La femelle gémit, enfonça son museau dans ses pattes et expliqua en murmurant, les yeux rivés sur Messager des Nébuleuses :
-Si Nuage Tigré se préoccupe de moi, elle cache bien son jeu. Pour elle, je ne suis que bonne à mourir dans une seconde et si possible en me tordant de douleur ! Je m'inquiète des fois pour elle, pour voir si on l'intègre bien... Sa vie a un sens. Peut-être pas la mienne.
Doucement, le regard de la femelle se dirigea vers le pelage du guerrier. Il était sale et un peu terne.
-Je n'ai pas faim. Mangez le, vous semblez en avoir plus que besoin. Oh, et votre pelage a besoin d'une bonne toilette.
Elle avait l'impression d'avoir oublié quelque chose. Puis ça lui revint.
-Ah, et je m'appelle Shimy. Ou Jour, mon ancien nom. Mais on me connais sous Shimy, appelez moi ainsi.

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Oh.

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— SHIMY —
i'm the poison in your bones

Chacun de ses gestes était désormais calculée, jamais il ne l'avouera, pas même à lui même, mais le lieutenant était une personne méthodique. Il calculait ses actes et pesait ses mots avec beaucoup trop de répartie pour laisser place à sa conscience. Tout ce qu'il faisait passait par son cerveau et uniquement par ceci, si bien que si d'apparence il était une personne très sensible, en réalité, ce n'était qu'un personnage extrêmement complexé et manipulateur. Mais il prenait tellement de soin à cacher chaque parcelle de son être du regard critique des autres, qu'il avait fini par oublier cette partie de lui même. Il ne la laissait sortir que pendant les combats, il s'imaginait faire appel à une rage canalisée depuis la mort de son mentor, mais il ne faisait que reprendre le contrôle. Le contrôle, il aimait le contrôle. Il regarda cette femelle émettre un cri qu'il analysa comme gémissement — Si Nuage Tigré se préoccupe de moi, elle cache bien son jeu. Pour elle, je ne suis que bonne à mourir dans une seconde et si possible en me tordant de douleur ! Je m'inquiète des fois pour elle, pour voir si on l'intègre bien... Sa vie a un sens. Peut-être pas la mienne — Oh. Intéressant, très intriguant. Il n'avait jamais vu l'apprentie sous cet angle, comme quoi, il n'était pas seul à en cacher son "jeu". Il ricana, cela n'était pas un rire blessant, mais du sarcasme pur. Si pur que dans la gorge il se transforma en son guttural et rocailleux, tranchant. Nébuleuse n'était pas lunatique, il était simplement très stratège. Il se dévoilait, peu à peu.

— Je n'ai pas faim. Mangez le, vous semblez en avoir plus que besoin. Oh, et votre pelage a besoin d'une bonne toilette.

— Sans doute. maugréa t-il.

Il ne se permettait pas souvent de répondre aux gens quand ceux-ci "l'agressait" verbalement,mais quand il s'agissait de son physique il se permettait une vague réponse peu constructive. Il se savait sale et mal entretenu mais s'était volontaire et c'est surtout le travail qui l'usait. Il entreprit de découper en deux la souris, déterminé à faire manger... Comment s’appelle t-elle alors ? — Ah, et je m'appelle Shimy. Ou Jour, mon ancien nom. Mais on me connais sous Shimy, appelez moi ainsi. — Shimy. Ravissant.

— Jour...N'est-ce pas ironique pour une minette telle que vous qui aimez la nuit et les étoiles ? — Il sourit. Il ne pouvait pas s'arrêter de sourire, si bien que cela en deviendrait presque inquiétant et charmeur. — Et bien, Shimy, sachez , que vous le vouliez ou non, je vous contraint de manger. La route sera longue et la nuit courte, nous devons éviter la patrouille de l'aube.

Si seulement nous dormons. Il savait qu'il ne dormirait pas, il ne dormait plus de toutes façons. Il n'avait plus dormi depuis la mort de Murmure du Ressac, il rêvait, il se reposait, mais ce n'était pas "dormir".

— Nous avons tous un but. Vous n'errez pas sans aucun but, pour certains il s'agit le chercher justement, d'autres trouver l'amour, prendre le pouvoir...Ou découvrir le Monde.

Il la regarda alors droit dans les yeux. Il appelait Monde tout ce qui constituais l'amour. Il voulait réaliser tous les buts, il voulait tout savoir, tout comprendre, tout analyser. A ce moment, Nébuleuse comprit sans vraiment s'en rendre compte, qu'il voulait le monde.

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Le chat continuait de sourire. Un sourire charmeur mais presque agaçant ou voir même inquiétant. Toujours le sourire sur les lèvres, le guerrier rétorqua, sans doute amusé :
— Jour...N'est-ce pas ironique pour une minette telle que vous qui aimez la nuit et les étoiles ?
Shimy secoua la queue sans répondre. Et à quoi cela aurait-il servit de toute façon ? Elle appréciait la nuit pour le calme presque inquiétant, un peu comme Messager des Nébuleuses, des territoires. Et de toute façon, elle avait abandonné le nom de Jour depuis son enfance, quand elle s'était enfuie.
Messager des Nébuleuses avait coupé la souris en deux. Il était plutôt persévérant, finalement.
— Et bien, Shimy, sachez , que vous le vouliez ou non, je vous contraint de manger. La route sera longue et la nuit courte, nous devons éviter la patrouille de l'aube.
Hésitante, Shimy renifla la proie. Tout ça ne lui disait trop rien. Elle était solitaire, elle capturait sa propre nourriture qui portait ensuite son odeur. Elle ne dépendait pas d'un chat bizarre sortit de nulle part qui lui proposait une souris que lui avait chassé et qui était normalement pour son Clan. On aurait dit qu'il se fichait des conséquences de ses actes.
Le ventre de Shimy gargouilla. Oups... Mais combien de fois se trahirait-elle ? Elle finit par croquer un bout de chair et continua à manger discrètement, tout en écoutant les paroles du guerrier.
— Nous avons tous un but. Vous n'errez pas sans aucun but, pour certains il s'agit le chercher justement, d'autres trouver l'amour, prendre le pouvoir...Ou découvrir le Monde.
Dubitative, Shimy releva sa tête. Cette discussion commençait à partir dans tous les sens. Elle n'aurait peut-être pas dû raconter sa vie à un parfait inconnu. Les yeux de Messager des Nébuleuses, plantés dans les siens, la mettait mal à l'aise. Et lui, que souhaite t'il ?
Une fois la souris finie (Shimy refusa d'admettre à voix haute qu'elle avait été délicieuse), la solitaire toucha d'une patte la fourrure du matou. Elle était pleine de poussières diverses.
-Je vais vous aider à faire votre toilette. On dirait que vous ne vous êtes pas lavez depuis cinq jours !
A cette pensée, la femelle écaille ronronna un peu tout en commençant à nettoyer le poitrail de Messager des Nébuleuses.

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Oh.

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— SHIMY —
i'm the poison in your bones

Il ne s'était jamais senti aussi loin, jamais senti aussi loin de ce qu'il était, avait été. Il ne s'était jamais aussi senti aussi loin du sentier des étoiles, alors que mêmes la voie de la lumière étendait ses bras galactiques aux dessus de son corps sale et de Shimy qu'il désirait. Car il désirait, comme tout le monde peut désirer amèrement quelque chose et cette partie de lui le répugnait. Il se souvint alors de Papillon Moucheté, de la chaleur de son corps contre le sien, et de ce désir si puissant qu'il avait pu éprouver sans jamais effleurer l'amour. Il ne voulait pas retrouver cette partie de lui qui était si naturelle et si dévastatrice, il avait appris dans le monde le vice et le péché comme il avait appris la douceur et la compréhension. Et il détestait tout de lui, tout ce qui avait hérite de ces sombres connaissances, toutes ces parts d'ombres qui même n'étant qu'évasive faisaient désormais partie de tout son être et martelait son coeur. Il ne voulait pas, mais il en sentait le besoin,comme une drogue. Il était happé par ce coté sombre sans jamais pouvoir y sombrer intérieurement, en ayant conscience de déraper dans cette abîme, en sachant comment s'en relever. Sans jamais trouver la force ni même l'envie d'en sortir. Tout son esprit était en conflit à cet instant là, la discussion prenait une tournure sous-entendue, elle prenait une dimension différente. Et il commence à se demander si vraiment ils allaient passer la nuit chacun de leur coté.

— Je vais vous aider à faire votre toilette. On dirait que vous ne vous êtes pas lavez depuis cinq jours !

Nébuleuse frissonna au contact de la femelle, elle entreprit de faire sa toilette arrachant un ronronnement. Comment réagir, il ne savait plus quoi faire et se sentait en ébulition, ses pensées s'entrechoquaient en lui arrachant des grimaces furtives, il combattait intérieurement toutes ses arrières pensées et ses pulsions. Mais s'était vain, le souvenir de la langue de Papillon et de Ressac contre son corps, tout revenait comme une violente claque qui transperçait ses tripes et qui lui donnait envie d'hurler sa joie comme son bonheur.On pouvait aisément le comparer à un incendie qui ne demandait qu'à brûler mais qui était ralenti par des obstacles. Sachant qu'à un moment ou un autre il finirait par le surmonter.
Il ne devait pas arriver à ce point.

— Shimy... arrête...

Le vouvoiement brisé, il se retourna pour la regarder en face. Ses yeux plongèrent à nouveau dans les iris émeraudes de la minette. Il approcha son visage du sien, elle devait l'en empêcher. Un seul mouvement de sa part et le charme rompu il pourrait la laisser, s'enfuir. La laisser seule. Un seul geste, un seul mot de sa part.

— Je...

Il ne fut pas capable d'en dire plus, il attendait sa réaction.

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Elle ne se préoccupait que de ça, ne voulant pas dormir à côté d'un tas de poussières sur pattes. Cependant elle remarquait les petites grimaces du mâles, si petites, si courtes qu'elle se demandait parfois si elle n'avait pas rêvé. Finalement, Shimy se décida ,enfin, à se concentrer sur le poil tigré du matou, matou qui semblait lui-même lutter intérieurement contre quelque chose. Mais quoi ? La solitaire ne s'en préoccupa plus et s'arma à sa tâche.
Soudain, Messager des Nébuleuses lança comme un gémissement tout en disant d'une voix presque suppliante :
— Shimy... arrête...
La femelle leva les yeux, s'arrêtant un instant, la langue toujours sortie. Que se passait-il ? Elle pouvait comprendre que le guerrier n'aimait pas faire sa toilette mais il pourrait peut-être l'aider un peu plus au lieu de dire ça d'une voix de chat battu.
Le mâle avait approché son visage du sien. Yeux dans les yeux. Et le vouvoiement n'était plus de la partie, apparemment. Messager des Nébuleuses redit un seul mot qui exprimait un sentiment. Mais lequel ?
— Je...
Shimy le regarda, intriguée. Il allait bien, au moins ? Il semblait mal. Très mal. Trop mal. La solitaire l'effleura d'une patte et d'un geste doux. Ce fut rapide mais elle capta tout de même une chose. Il frissonnait de tout ses membres. Déterminée mais inquiète, Shimy lui plaqua la patte sur son flanc, l'empêchant de partir, et lui demanda d'une voix ferme où l'on percait tout de même de l'inquiétude :
-Messager des Nébuleuses... Tu vas bien ? Tu tremble de tout ton corps.
Le regard de la femelle écaille s'assombrit. Avait-il deviner ce qu'elle faisait des fois, le jour comme la nuit ?
-De quoi as-tu peur ?
Ces mots lui avaient glissé de la bouche, tels des poissons glissants d'une rivière.
Visiblement, il avait peur. Mais de quoi ? De lui ? D'elle ?

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Oh.

[justify]

— SHIMY —
i'm the poison in your bones

Cela ne dura que quelques secondes, des intenses secondes qui transpercèrent le guerrier de part en part. Chaque minuscules parcelles de temps devenait une torture de plus en plus violente. Quand la violence de sa crise atteignit son paroxysme il se remit à respirer calmement et ses pensées redevinrent naturelles. Il reprenait le contrôle. Il se demanda même comment il avait fait pour le perdre, certes la femelle était attirante mais sa propre attirance à lui n'avait jamais spécifié une quelque conque préférence pour les femelles. Ce qui acheva de l'affliger au plus haut point. Ne pouvait-il pas juste être..absolument normal ? — Messager des Nébuleuses... Tu vas bien ? Tu tremble de tout ton corps. — Il y avait quelque chose d'étrange dans cette chatte. Quelque chose qui l’effrayait et le fascinait, quelque chose qu'il avait déjà ressenti en affrontant les solitaires tueurs.

Il pouvait presque palper la violence à l'intérieur de son coeur et en même temps il tentait de se convaincre qu'il n'y avait aucune violence. C'est juste une petit saloperie d'errant qui se croit au dessus de tout et qui charme comme elle se nourrit. Oui, après tout sa violence était légitime, même "normale". Mais il connaissait trop ses sens et son instinct pour l'ignorer. Mais diable, il aimait le danger. Et il n'y avait rien de plus excitant que de flirter avec le diable. — Je crois que je ne connais même pas la définition "d'aller bien". — Il baissa la tête comme il avait si bien l'habitude de faire pour marquer ses paroles, laissant sortir sa tristesse. Il ressemblait là à un chien battu, le regard dans le vide, pensif. Comme toujours, si pensif.

— De quoi as-tu peur ?

— De quoi j'ai peur ?

Le lieutenant releva le tête, il laissa les pattes de Shimy glisser contre son corps avant de la renverser brusquement. Tout contrôler. Il voulait tout contrôler. Ne pas se laisser avoir. Il était désormais au dessus d-elle, ses yeux azurés planté dans les siens.

— J'ai peur du monde, j'ai peur de moi. J'ai peur de toi, de ce que je pourrais découvrir dans tes yeux, de ce que je pourrais de faire, de ce que nous pourrions faire. De quoi j'ai peur ? J'ai peur de tout, tout ce qui m'entoure, tout ce que je pourrais faire.

C'est bien connu, ce sont ceux qui ont la connaissance, qui ont le pouvoir.

code# queen of crocodile

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— De quoi j'ai peur ?
Elle pensait avoir été explicite. Claire. Shimy se savait des fois incompréhensible mais pas à ce point. Sinon, c'était que le chat était un débile fini.
Tout à coup, il la renversa. Brusquement. Sans crier gare. Shimy étouffa un cri de surprise. Messager des Nébuleuses la dominait de tout son corps, ses yeux azurs plantés dans les siens, ceux qui changeaient de couleur, allant du vert à l'ambré pur. Et généralement, quand ils étaient verts, c'est qu'elle avait peur. Et c'était ce qu'elle ressentait à ce moment-là.
— J'ai peur du monde, j'ai peur de moi. J'ai peur de toi, de ce que je pourrais découvrir dans tes yeux, de ce que je pourrais de faire, de ce que nous pourrions faire. De quoi j'ai peur ? J'ai peur de tout, tout ce qui m'entoure, tout ce que je pourrais faire.
Au prix d'un effort phénoménale, Shimy dégagea l'une de ses pattes avant que le matou avait écrasé de son poids. Elle ne voulait pas lui faire de mal mais si il continuait à l'écraser sous lui, elle serait obligée de lui faire une petite trace sur la truffe !
-Lâche-moi, Messager des Nébuleuses ! Qu'est-ce-qui t'arrive ?
Elle ne le considérait plus comme un félin de Clan mais un de ses très rares amis. Au bord des larmes, ne comprenant pas ce qui lui avait passé dans la tête, Shimy essaya une dernière fois :
-Où est passé le chat calme qui était là il y a 5 minutes ?! Hein ?! Je ne VEUX pas te faire du mal !
La femelle hoqueta pour reprendre son souffle et murmura :
-Pense de moi ce que tu veux. Tue moi si tu le souhaite. Je t'avais averti que ma vie n'avait aucun sens...
Le regard de la solitaire se détaches des yeux pénétrants du matou. Et pour une fois, elle se demanda ce qu'elle avait fait de sa vie.

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« CAN'T FIGHT THESE BADS INTENTIONS »

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Le lieutenant était connu pour la complexité et l'irrégularité de ses pensées. Tout ce qu'il pensait passait par tellement des cases qu'il finissait par se perdre lui mêmes dans le chemin de ses neurones. Une drogue aurait un effet dévastateur sur ses neurones et l'adrénaline faisait partie de ces choses qui étaient dévastatrice dans son système. Shimy avait le même effet que du cannabis sur son ses nerfs, la toucher lui donnait envie d'aggriper les nuages et d'attendre sa chute, chute dont il se délectait avec envie. Mais une fois à terre les os réduits en miette il se sentait perdu, tellement perdu que joindre les deux bouts devenaient impossible. On pourrait dire qu'il hallucinait, mais il était simplement en train de confondre idéal et réalité. Son idéal, serait que Shimy ait le parfum de son mentor et la douceur de son pelage, la réalité, plus dure, était qu'elle n'était pas de son clan et que son parfum en plus d'être amer ressemblait à une trahison. Il trahissait les siens. Il aurait donné beaucoup de choses pour faire taire ces voix.

Il aurait donné beaucoup de chose pour revenir à la situation qui avait brusquement changé, désormais le doute et la tension régnait dans le forêt. La nuit d'encre n'arrangeait pas les choses, hélas, il n'y avait dans l'air que leurs respirations saccadés et leurs paroles toutes aussi incohérences. Le masques s'échangeaient vite, les pas se faisaient pressé et les esprits fatigués ne voulait qu'une chose : le repos. Mais il ne pouvait pas se reposer, le guerrier ne connaissait pas le rp, il ne connaissait pas le sensation d'une bonne nuit de sommeil. Il ne savait pas à quel point c'était agréable d'ouvrir les yeux, éveillé par la brise matinal, de laisser ses muscles se détendre et le ciel s'afficher à son regard. Et sans doute, ne le saurait-il jamais — Lâche-moi, Messager des Nébuleuses ! Qu'est-ce-qui t'arrive ? — Oui ? Que t'arrive t-il pauvre fou ? Se reprendre, il devait se reprendre. Il avala avec difficulté sa salive et commença à se sentir faiblir. L'image du lieutenant remplit de sang froid se brisait, petit à petit. Lâche-la.

— Où est passé le chat calme qui était là il y a 5 minutes ?! Hein ?! Je ne VEUX pas te faire du mal ! — Un sourire narquois glaça son visage, lui même ne voulait adopter une attitude si étrange, si inquiétante. Mais il se délectait de ses petits glapissement plaintifs. Que s'était-elle imaginée ? Qu'en une heure, qu'en une soirée ils avaient une chance de venir amis ? La vie avait appris à Nébuleuse que l'amitié, la précieuse, amitié, n'apportait que la plus intense et brûlante de douleur. Il ne voulait pas partager cette passion avec quelqu'un qu'il connaissait à peine. La charme était rompu. Certes il aurait facilement pu rester dormir à ses côtés, mais cela ne faisait pas d'elle quelqu'un d'important. De la poussière, une simple poussière. Voilà la réalité. — Pense de moi ce que tu veux. Tue moi si tu le souhaite. Je t'avais averti que ma vie n'avait aucun sens... — Tsss. "aucun sens". — Lui aussi croyait que son errance n'avait pas réellement de but. Mais il ne l'exprimait pas sous cette forme. Ce genre de discours, il les détestaient.

— Je sens l'odeur du sang sur ton pelage, mon odorat me trompa assez rarement. J'ai peu être le plus fin de la forêt. Et ce n'est pas du sang de souris... t'es-tu battue ?

Il termina sa réplique dans un souffle. Comme-ci tout d'un coup tout devenait évident, qu'il s'était mis à imaginer des choses horribles. Il laissa son corps trembler.

— Je ne vais pas te tuer. La vie est beaucoup trop précieuse, vaine et fragile pour qu'on puisse la prendre d'une manière aussi violente que le meurtre. Si je voulais te tuer je pourrais te torturer, mais les patrouilles viendraient déranger mon tableau. Je ne vais pas te tuer. Je ne veux pas vraiment te tuer, enfin, pas vraiment. Je n'ai pas les convictions nécessaire. Mais je pourrais, oui je pourrais, simplement inciser ta nuque...oh. Je pourrais. Oh.

Un rire cristallin s'échappa de sa gorge, dans un souffle unique et effrayant. Il ne voulait pas lui faire peur, ni même la tuer. Non. En réalité il ne le pouvait pas, son esprit n'était pas assez stable pour. Seulement, si Shimy était assez intelligente, comprendrait que reste ici n'était pas une très bonne idée. Pas en compagnie de cet étrange chat.

— Je ne connais pas une vie qui n'ai aucun intérêt, ni même sens. Vous êtes libres vous, me faites pas croire que vous vivez comme des merdes. Les frontières ne sont que du vent pour vous, le respect n'est même pas une obligation. Et le responsabilités. Aucune. Vous êtes rien, rien que des putains des poussières, libres, libres comme le vent. Libre de faire ce qu'il vous plaît. Et toi alors ? - il renifla son parfum - C'est quoi ton petit "plaisir" ?

Il n'avait rien deviné. Il anticipait simplement des choses certainement fausses. Mais diable, que mentir était manipuler était un de ses arts les plus favoris, il est simple de se cacher derrière des masques quand l'esprit qui occupe notre cerveau est aussi incohérent, déroutant et sans aucune limites.

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— Tsss. "aucun sens".
Shimy le regarda avec les yeux plissés. Généralement, ça sentait le discours à plein nez mais aussi -et surtout- un désir de sadisme pur, juste pour montrer qui était le plus fort. Elle serra juste les dents en espérant ne pas perdre le contrôle de ses nerfs et mordre le mâle à la gorge. Si lui pouvait la tuer, elle aussi pouvait le tuer.
— Je sens l'odeur du sang sur ton pelage, mon odorat me trompa assez rarement. J'ai peu être le plus fin de la forêt. Et ce n'est pas du sang de souris... t'es-tu battue ?
La solitaire manqua de sursauter. D'abord parce que la phrase, finie dans un souffle, faisait vachement peur et annonçait généralement "tu-vas-te-souvenir-de-moi-ma-vieille". Ensuite parce que, effectivement elle se battait. Avec d'autres solitaires mais des fois, elle s'amusait. Hors, cela faisait quatre jours que Shimy n'avait pas "profité" de cette source de bonheur. Elle commençait à devenir de plus en plus sensée, ces derniers temps. Sa dernière bagarre remontait à "à peine" un jour.
— Je ne vais pas te tuer. La vie est beaucoup trop précieuse, vaine et fragile pour qu'on puisse la prendre d'une manière aussi violente que le meurtre. Si je voulais te tuer je pourrais te torturer, mais les patrouilles viendraient déranger mon tableau. Je ne vais pas te tuer. Je ne veux pas vraiment te tuer, enfin, pas vraiment. Je n'ai pas les convictions nécessaire. Mais je pourrais, oui je pourrais, simplement inciser ta nuque...oh. Je pourrais. Oh.

Elle aurait bien voulu rétorquer que "Oh oh oh" ressemblait carrément à des mots que disent un chaton mais quelque chose lui disait que ce n'était pas vraiment le bon moment pour sortir cette phrase. La femelle se renfrogna juste d'avantage et essaya de ne pas craquer pour mordre une patte et lui enfoncer ses crocs dans la gorge.
— Je ne connais pas une vie qui n'ai aucun intérêt, ni même sens. Vous êtes libres vous, me faites pas croire que vous vivez comme des merdes. Les frontières ne sont que du vent pour vous, le respect n'est même pas une obligation. Et le responsabilités. Aucune. Vous êtes rien, rien que des putains des poussières, libres, libres comme le vent. Libre de faire ce qu'il vous plaît. Et toi alors ?
Il renifla une dernière fois le pelage de Shimy et redemanda :
- C'est quoi ton petit "plaisir" ?
Elle avait envie de rétorquer "Mon seul petit plaisir en ce moment même, c'est de te faire la peau" mais elle ravala ses paroles. Et sa patte fila, toutes griffes sorties. La femelle griffa le museau du mâle et lui feula :
-Mais reprend-toi, bon sang !
Pour éviter d'enfoncer l'épine, elle grommela la seule vraie réponse, celle dont elle était certaine :
-Mon "petit plaisir", comme tu dis, c'est de soigner le chaton que j'ai trouvé et qui risque de crever à chaque minute qui passe !
Pour finir sa petite tirade émouvante et pour montrer qu'elle ne voulait pas partir, elle finit avec un magnifique :
-Je n'ai pas peur de toi. Je dormirais là. Maintenant, si tu comptes dormir ici, je vais te demander de te casser de moi.

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« I'M SCARED 'CAUSE THE PAST »

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Aucune limite, un esprit sans limite, sans aucune limite, désorganisé, instable. Les dangereuses avances de Messager nébuleux n'allait pas tarder à faire leur effet, les traits du visage de Shimy - non Jour - prenait une forme étrange, in descriptible. N'importe qui serait resté quelques instants complètement choqué. Quand quelqu'un vous sort avec un calme olympien qu'il pourrait découper votre cervelle en faire un gâteau et au passage déguster vos oreilles, effectivement on ne peut que rester bouche bée et se demander si on a pas avalé quelques choses de légèrement illicite. La seule chose qu'on pourrait avoir à envier au lieutenant, c'est sa faculté d'avoir les symptômes d'un drogué en pleine hallucination sans qu'il n'ait besoin d’ingérer aucunes de ces plantes. Du moins, c'était un avantage pour n'importe qui voudrait étudier le phénomène ou simplement le subir tous les jours sans arrêt sans même un temps mort. — Mais reprend-toi, bon sang ! — Il dut se retenir de rire encore une fois. Il ne voulait pas passer pour un dangereux chat complètement attardé - ce qui en soit il était. Pour l'instant sa réputation inexistante ne devait pas prendre trop de coups. Calculant chacun de ses mouvements il laissa son corps lâcher prise.

Au lieu de lui sauter dessus et à son grand étonnement, la guerrier se contenta de lui griffer sauvagement le museau, la douleur lui fit l'effet d'un coup de pattes bien placé. Elle voulait qu'il se reprenne. Mais le problème c'est que justement, il n'avait jamais cessé d'être lui, lui, n'était qu'un amas de choses sures, de connaissances de faits et de réalités. Rien de plus que quelqu'un chose que nous qualifierions de scientifique, il n'avait pas une identité propre assez prononcé pour pouvoir se montrer cohérent. — Mon "petit plaisir", comme tu dis, c'est de soigner le chaton que j'ai trouvé et qui risque de crever à chaque minute qui passe ! — "Chaton". Subitement, le guerrier sembla retoucher la terre et la normalité. Alors elle les aidait ? Comment quelqu'un qui ne peux à peine se nourrir pouvait-il nourrir des chatons ? Et d'où venaient ces chatons ?

— Je n'ai pas peur de toi. Je dormirais là. Mainte- Des chatons orphelins ? Ou que tu as été kidnapper à leur mères parce que personne ne veux de toi ?

La violence des paroles qui sortirent de sa bouche, en plus d'être totalement naturelle. Allait très certainement finir d'offusquer la solitaire. Mais il y avait eu comme un déclic dans l'esprit dans Nébuleuse, il ne voyais plus Shimy. Il voyait une solitaire, un voyait ces gens qui avaient brisé son bonheur. Le lieutenant était un ~~gentlemen~~, la minimum, était de leur rendre la pareille ? Non ? Le lieutenant était quelqu'un de parole, une fois qu'il avait quelque chose en tête, il devait aller jusqu'au bout, le plus loin possible. Quel qu'en soit le prix.

— Ahah, tu me fais faire rire en fait. Tu te prends pour plus forte que tu ne l'es. Je ne vais pas me "reprendre". Je suis absolument lucide et vraiment, crois moi, j'aimerais parfois ne pas l'être constamment. Chacun ses problèmes tu me diras. Mais, bref. Tu t'occupes de chatons ? Comment fais-t pour les nourrir ? Tu voles notre gibier ? Tu sais que chez nous DES CHATONS MEURENT TOUS LES JOURS A CAUSE DE VOUS BANDES DE SALOPARD ! DES CHATONS DEVIENNENT ORPHELIN A CAUSE DE VOS CONNERIES ! Alors arrête, arrête NE SERAIT-CE QU'UNE SECONDE de te prendre pour une héroïne. Tu n'es RIEN, rien.

Il sentait les larmes venir dans ses yeux, sa gorge se serra, articuler était devenu une épreuve et bientôt surement il devrait sa battre. Mais il fallait que ça sorte et s'il devait mourir : c'est avec le sourire au lèvre qu'il fermerait ses yeux.

— C'est des gens de votre race qui ont tués mon mentor, VOUS AVEZ DÉTRUITS MA VIE ! ET CELLE DE MURMURE DU RESSAC ! Vous défendez vos terres alors que vous ne respectez même les notes !

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Love, it will get you nowhere
You're on your own
Lost in the wild
So come to me now
I could use someone like you
Someone who'll kill on my command
And asks no questions

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-Des chatons orphelins ? Ou que tu as été kidnapper à leur mères parce que personne ne veux de toi ?
La phrase de Shimy à peine fini, il s'attaquait à elle. Et elle ne lui aurait jamais avoué qu'il y avait une part de vérité dans ses paroles. Aussitôt, les larmes commencèrent à venir. Elle n'avait PAS kidnapper Alicia, elle l'avait trouvé au pied d'une pente, la tête blessée !
— Ahah, tu me fais faire rire en fait. Tu te prends pour plus forte que tu ne l'es. Je ne vais pas me "reprendre". Je suis absolument lucide et vraiment, crois moi, j'aimerais parfois ne pas l'être constamment. Chacun ses problèmes tu me diras. Mais, bref. Tu t'occupes de chatons ? Comment fais-t pour les nourrir ? Tu voles notre gibier ? Tu sais que chez nous DES CHATONS MEURENT TOUS LES JOURS A CAUSE DE VOUS BANDES DE SALOPARD ! DES CHATONS DEVIENNENT ORPHELIN A CAUSE DE VOS CONNERIES ! Alors arrête, arrête NE SERAIT-CE QU'UNE SECONDE de te prendre pour une héroïne. Tu n'es RIEN, rien.
Elle ne put pas les retenir. Des larmes de tristesse, d'amertume, de colère. Elle voulait toujours satisfaire tout le monde. Essayer de faire plaisir. Et des fois, devant elle sans jamais la voir. C'était ceci, sa plus grande douleur. Une unique larme se mit à couler sur sa joue, suivit bientôt par tant d'autres. Shimy n'arrivait plus à les stopper et elle ne le souhaitait d'ailleurs pas. Pour montrer qu'elle n'était pas la dur à cuire, celle insensible, différente de tous. Et pourtant, la solitaire secoua la tête pour essayer de chasser cette marque de tristesse. Elle refusait de se montrer faible devant Messager des Nébuleuses.
Et lui aussi semblait vouloir pleurer comme un torrent.
— C'est des gens de votre race qui ont tués mon mentor, VOUS AVEZ DÉTRUITS MA VIE ! ET CELLE DE MURMURE DU RESSAC ! Vous défendez vos terres alors que vous ne respectez même les notes !
Shimy renifla. Et éclata en sanglot. C'était tout simplement la pure et triste vérité. Elle n'avait plus qu'à aller se jeter du haut d'une falaise, d'après elle. La solitaire ne prononça que :
-Je... N'ai pas... Kidnapper Alicia ! Je veux qu'elle est une bonne éducation. Qu'elle ne plonge pas, comme moi, dans une haine profonde. Je ne veux pas qu'elle meure à cause de sa maladie. Et si elle meure, je veux juste qu'elle passe des bons moments !
Elle aurait bien voulu mettre un coup de crocs bien placé au mâle mais elle en était incapable, simplement parce qu'elle ignorait tout de lui. Tout. Et la solitaire souhaitait en savoir plus. Seulement. En. Savoir. Plus.
-J'admet que tous les solitaires ne sont pas des fleurs bleues.
Elle se retint d'ajouter : "Moi la première..." Mais préféra achever par un timide :
-Raconte-moi une histoire. Ton histoire.

[HRP : Le typique "J'ai pas d'inspi" ^^ J'ai même pas regardé ce que j'avais écrit, ça doit tourner autour de la même chose Et si on se connaissait ?[PV Messager des Nébuleuses] 3507912880

Et si on se connaissait ?[PV Messager des Nébuleuses] 3507912880

^^]

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« WHY DOES IT FEELS SO GOOD BUT HURTS SO BAD ? »

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[center]-Je... N'ai pas... Kidnapper Alicia ! Je veux qu'elle est une bonne éducation. Qu'elle ne plonge pas, comme moi, dans une haine profonde. Je ne veux pas qu'elle meure à cause de sa maladie. Et si elle meure, je veux juste qu'elle passe des bons moments !

Même s'il l'avait voulu, il n'aurait pas pu renier les sentiments qui saisirent ses tripes à cet instant là. Il s'était trompé, oui, il avait jugé bien vite cette petit femelle, visiblement. Visiblement il n'avait pas été assez perspicace, ou tout simplement trop simple d'esprit, il s'était comme toujours arrêté aux frontières de sa haine, n'osant pas affronter ce territoire ensanglanté qui l'attendait un jour. Il n'avait pas osé franchir les limites de son esprit pour accepter qu'elle n'était pas comme eux, qu'elle avait avant tout cet instant maternel que toute les femelles doivent avoir. Mais quand votre mère n'est pas assez présente, quand elle ne fait qu'office de présence à l'appel et qu'elle ne vous comprends pas, non, quand personne ne vous comprend pas même ceux qui vous ont donnés la vie, il est dur de garder la tête haute. Il est dur de ne pas se laisser avoir la la simplicité de la haine. Il est dur de ne pas sombrer dans la facilité et la douceur de la guerre et la mort. Bien plus dur de choisir que ne pas aimer que de vouer sa vie à la compréhension et l'amitié. Et il avait, visiblement, atteint ses limites. Il ne pouvait pas l'aimer, l'apprécier plus qu'il ne le faisait déjà, car il ne savait tout simplement pas le faire. Personne ne lui a appris à apprécier la danger d'une relation. Oh. Certes. Il n'avait pas peur de détruire des pactes, de foutre en l'air de patrouilles et d'envoyer se faire foutre le code du guerrier, mais il ne s'investissait jamais assez dans ces relations d'un jour. Et Shimy en demandait plus, trop. Trop.

— J'admet que tous les solitaires ne sont pas des fleurs bleues. La guerrier relava la tête de façon à ce quelle soit parallèles à sa colonne et regarda droit dans les yeux Jour. Car il s'était décidé à l’appeler Jour. Il ne savait pas pourquoi, pas encore, il n'avait pas une idée de précise de la raison de ce besoin, mais il sentait qu'il devait la nommer ainsi. Peut être parce que ce "Jour", justement, il l'attendait. Il vagabondait sans cesse entre jour et nuit, entre vie et mort. Et alors, oui, peut être qu'il avait besoin aujourd'hui de se poser, de faire de sa vie autre chose qu'ne errance sans fin. Qu'une errance qui n'a pas d'autre but que d'être quelque chose. On ne devient pas quelqu'un du jour au lendemain. Il avait besoin de prendre le temps de regarder derrière lui et d'accepter que maintenant il avait la vie de gens entre ses pattes. Que malgré ses erreurs, cela ne l'empêchait pas d'être quelqu'un et de vivre comme tout le monde. — Raconte-moi une histoire. Ton histoire. — Il prit une grande inspiration et hésita à fermer les yeux. Mais il resta plongé dans sa contemplation du vide et décida qu'il devait garder les yeux ouverts. Avancer? Tu dois avancer.

— Si tu y tiens tant. Je ne sais même pas si je le veux, moi même. Je veux dire, me souvenir.

Il ne mentionna pas leur précédente altercation, il ne dit rien d'autre que ce qui passait pas sa tête et uniquement ses pensées, les siennes, pas celle de cette stupide conscience qui voulait toujours contrôler chacun de ses mots pour lui donner un impact raisonnable. Il se voulait ainsi à fleur de peau, il voulait qu'on le voit lui, rien d'autre que lui. Qu'on regarde pour une fois autre chose que ce qui s'offrait aux regards.

— Ma mère était stérile, ou en truc du genre, elle ne pouvait pas avoir de chatons, elle a essayé mais elle n'a pas eu autre chose que ma portée et encore je suis le seul à avoir vécu plus d'une lunes. J'étais un peu son petit trésor et c'est sans doute pourquoi elle à fait de moi Petit Messager. Oh. Sans doute qu'elle avait de l'espoir, l'espoir que je ferais quelque chose de grand. J'ai toujours été...différent. Je ne me fond pas dans la moule, je vois ses frontières, mais je ne peux me résoudre à m'y introduire, parce que je ne veux pas être comme tout le monde, les autres, leurs bêtises, me répugnent. Il n'y a que les vraiment jeune que j'apprécie et encore, je n'en suis plus sur. Je ne sais pas si c'est moi qui les apprécies ou ma mère. Toujours est-il que je n'ai jamais eu d'amis, pas de vrais amis à part deux ou trois chats qui n'ont jamais cherchés à aller plus loin, qui ce sont arrêté à moi, pas à ce que je pouvais être. Juste moi. Me considérer. Parmis eux il y avait mon mentor.

Sa voix se brisa. Il pensait pouvoir y arriver, mais sans filtrer ses pensées et paroles il était à bout de nerfs. Y penser était déjà une torture, en parler...ce n'était pas descriptible.

— Il n'a jamais abandonné, je n'aimais pas me battre, je ne semblais pas écouter, mais il s'est accroché. Lors d'une bataille je lui ai sauvé la vie et je crois qu'il a eu un déclic, il à vu ce que je j'étais, sans doute, si seulement je suis quelque chose. Et nous sommes devenus, bien plus que des amis, je crois. Oui. Je crois. J'ai toujours aimé braver les frontières, les limites, notre code. Mais un jour ça à mal tourné et je suis tombé sur des solitaires qui...

Il se tut et lui montra son flanc couvert de cicatrices.

— Je ne sais pas ce qui s'est passé, je crois que je suis mort. Sans doute. Mais quelque chose à fait que je me suis accroché et quand j'ai rouvert les yeux j'ai vu, du moins ce qu'il restait de... de Murmure du Ressac. Je n'ai jamais pu faire le deuil de ce qui c'est passé. C'est de ma faute. Je...J'ai du ram..j'ai du...jusqu'au camp... son corps.. dans...

Il ne tint plus et s’effondra en sanglotant. A vif. Nu. Lui.

— Je l'aimais...

Et je n'aimerais jamais que lui...

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Messager des Nébuleuss prit une grande inspiration et se lança aussi sec :
— Si tu y tiens tant. Je ne sais même pas si je le veux, moi même. Je veux dire, me souvenir.
La solitaire fit un petit mouvement d'épaules, autant que lui permettait le matou qui était toujours sur elle. Ce qui commençait à devenir carrément bizarre, au vu de la situation actuelle.
— Ma mère était stérile, ou en truc du genre, elle ne pouvait pas avoir de chatons, elle a essayé mais elle n'a pas eu autre chose que ma portée et encore je suis le seul à avoir vécu plus d'une lunes. J'étais un peu son petit trésor et c'est sans doute pourquoi elle à fait de moi Petit Messager. Oh. Sans doute qu'elle avait de l'espoir, l'espoir que je ferais quelque chose de grand. J'ai toujours été...différent. Je ne me fond pas dans la moule, je vois ses frontières, mais je ne peux me résoudre à m'y introduire, parce que je ne veux pas être comme tout le monde, les autres, leurs bêtises, me répugnent. Il n'y a que les vraiment jeune que j'apprécie et encore, je n'en suis plus sur. Je ne sais pas si c'est moi qui les apprécies ou ma mère. Toujours est-il que je n'ai jamais eu d'amis, pas de vrais amis à part deux ou trois chats qui n'ont jamais cherchés à aller plus loin, qui ce sont arrêté à moi, pas à ce que je pouvais être. Juste moi. Me considérer. Parmis eux il y avait mon mentor.
La voix du lieutenant se brisa. Il avait entrevu quelque chose dans son passé. Quelque chose d'horrible. Combien de temps penserait t'il à cela ? À ses expériences troublantes ? Voir même plus que troublante, apparemment...
— Il n'a jamais abandonné, je n'aimais pas me battre, je ne semblais pas écouter, mais il s'est accroché. Lors d'une bataille je lui ai sauvé la vie et je crois qu'il a eu un déclic, il à vu ce que je j'étais, sans doute, si seulement je suis quelque chose. Et nous sommes devenus, bien plus que des amis, je crois. Oui. Je crois. J'ai toujours aimé braver les frontières, les limites, notre code. Mais un jour ça à mal tourné et je suis tombé sur des solitaires qui...
Il avait bravé des frontières ? En le sachant ? Shimy regarda le guerrier avec un regard un peu incrédule. Surpris même. Elle croyait que tous les chats de Clan obéissait au code du guerrier ou un truc de ce genre et ne l'enfreignaient tout simplement jamais.
Pour l'heure, Messager des Nébuleuses montra son flanc. Un flanc couvert de cicatrices bien saillantes. Les griffes qui avaient tracé ses marques devaient être grandes. Grandes et fines. Tout en restant tranchantes. Des griffes de solitaires professionnels. Un peu dégoûté par cette violence qu'elle ne faisait qu'effleurer, Shimy détourna légèrement le regard.
— Je ne sais pas ce qui s'est passé, je crois que je suis mort. Sans doute. Mais quelque chose à fait que je me suis accroché et quand j'ai rouvert les yeux j'ai vu, du moins ce qu'il restait de... de Murmure du Ressac. Je n'ai jamais pu faire le deuil de ce qui c'est passé. C'est de ma faute. Je...J'ai du ram..j'ai du...jusqu'au camp... son corps.. dans...
Effarée, la femelle ne pur que le voir s'effondrer en sanglots puissants. Puissants et profonds. Elle eut même l'impression qu'un "esprit" planait au-dessus d'eux. Protecteur. Mais son souvenir longtemps refoulé le rendait plus... Amer. Au final, fallait-il croire au Clan des Étoiles ?
Shimy se tortilla sous le guerrier pour essayer de lui faire comprendre, sans le gêner, qu'il lui coupait le souffle.
— Je l'aimais...
Et hop ! Une autre couche. La femelle commençait à ses sentir carrément bizarre. Elle se retrouvait au centre d'une scène mélo-dramatique très gênante. Elle n'avait PAS conn cette personne jadis aimée et commençait à regretter d'avoir posée cette question plus qu'embarrassante.
Doucement, Shimy lécha le museau qu'elle avait griffé de sa patte à peine quelques instants plus tôt. Elle souhaitait que ce flot de larmes s'arrête enfin. Non pas pour dormir mais pour le bien de son ami. Du moins, celui que la solitaire considérait comme son ami.
D'une voix douce et calme, Shimy, après avoir agitée sa queue en signe d'embarras une drnière fois, conta elle-aussi :
-Ma mère... Elle ne m'aimait pas. Je n'était, pour mes parents, qu'une petite feuille fragile. J'avais eu des problèmes de santé. E un jour, j'en ai eu marre. De tout. Je me suis enfuie, j'espérais pouvoir me faire une nouvelle vie... Mais mes actions hantent mes rêves, mes pensées...
Sans en dire plus, Shimy enfonça son museau rose dans la fourrure de Messager des Nébuleuses. Respirer sa bonne odeur. Tranquillement. Sans vouloir le faire pour autant. Sans vouloir respirer son odeur, sans vouloir enfoncer sa truffe humide dans cette fourrure. Tant d'éléments contradictoires se jouaient d'elle et de sa conscience.