J'me suis perdu, aide moi...

Invité

J'me suis perdu, aide moi...
Feuilly et Flèche

Deux billes bleues s'ouvrirent ce matin-là. Un matin tout tranquille, où le soleil jouait de ses rayons sur les quelques herbes qui poussaient çà et là dans le camp. Il illuminait les quelques matous qui venaient de se lever, ou encore ceux qui peuplaient le camp depuis plus longtemps.

Des miaulements venaient d'un peu tous les côtés, ils se donnaient tous des ordres ou des conseils, ou encore des informations. C'était ça, la vie de chat. Des paroles lancées à l'un ou à l'autre, pas de cachotteries stupides. Une vie en communauté, ça s'appelle.

Par l'entrée de la pouponnière, un petit chat fait son apparition. Il est roux et a deux yeux bleus comme l'océan. Il baille, le réveil vient tout juste de se faire. Ce n'est pas de la fatigue, mais il quitte le sommeil dans lequel il était plongé. C'est dur d'être jeune.

Il fait quelques pas dans le camp, observant tous les corps en mouvement se promener d'un bout à l'autre, s'affairer dès le matin. Il se dirigea vers la tanière des Anciens pour voir s'ils avaient besoin d'aide. Une toilette par ci, une autre par là, et l'affaire était réglée.

Il pensa alors à aller leur chercher une proie ou deux sur le tas. Mais en arrivant, il se retrouva un peu bête. Plus qu'une souris traînait sur le sol, et Flèche n'aurait pas juré qu'elle était encore bonne. Et, d'après ce qu'il comprit, la patrouille ne reviendrait pas avant quelques heures.

Il soupira alors, avant de décider d'y aller seul. Chasser, il saurait faire. Il attraperait un mulot ou deux et les emmènerait aux Anciens, rien de plus. Il était serviable et ne s'approcherait pas des zones de danger. C'était certain, il réussirait à ramener leur déjeuner aux Anciens.

Il se glissa dans une sortie secrète, avant de filer au hasard. Il reniflait pour suivre une piste, trouvait des odeurs connues et tâchait de ne pas s'en éloigner. Il surprit alors une odeur plus forte, une odeur de lapin. Il ricana intérieurement, avant de suivre la piste.

Son museau en l'air, il suivit l'odeur sans prêter attention au fait qu'il s'éloignait de son camp. Il finit par trouver la bête, mais une autre odeur le prit. Une odeur de chat qu'il ne connaissait pas. Quand il releva la tête, il se rendit compte d'un souci et cela l'embarrassa :

On dirait que je suis perdu...

Il regardait autour de lui, mais rien. Il ne voyait rien, il ne savait plus d'où il venait. Il tournait sur lui-même, faisant fuir le lapin. Il s'en fichait, voulant juste retrouver son chemin. Il lança alors, un peu à la cantonade, espérant que quelqu'un l'aiderait sans lui faire de mal :

Excusez-moi, y a quelqu'un dans le coin ? Je me suis perdu, pouvez-vous m'aider à retrouver mon chemin ?

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le soleil emplis les yeux de Nuage de Feuille. il fesait beau. en sortant de la tanière des apprentis, Nuage de Feuille huma l'air, une odeur d'hiver flottait dans l'air. Etoile de Lune etant absente, la petite minette avait le droit de vaquer a ses occupations.
elle n'avait pas envie de chasser, non, ce qu'elle avait envie de faire, c'etait courir, courir dans le vent, dans la foret, jusqu'a oublier tout ce qui l'entoure. partir un moment, s'evader, ne plus penser a rien, n'y a personne.
personne n'a jamais vraiment reussi a enlever se sentiment de peine, tout au fond d'elle. en sortant du camp, elle se mit a courir entre les arbres, sentir le vent dans ses moustaches la calmait.
en arrivant au pied d'un arbre, elle s’arrêta un moment pour faire sa toilette.
un tout petit miaulement la sortie de ses pensées :

- Excusez-moi, y a quelqu'un dans le coin ? Je me suis perdu, pouvez-vous m'aider à retrouver mon chemin ?

hoo ! elle allait avoir de la compagnie ! chouette !

- Hey !! je suis la viens ! je ne te ferais pas de mal, promis !

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J'me suis perdu, aide moi...
Feuilly et Flèche

Peut-être était-ce un coup de chance pour lui, car un autre chat avait entendu son appel. Il entendit à son tour une voix qui lui répondait, et il espérait sincèrement que celui ou celle qui avait répondu ne lui voulait pas de mal. Le miaulement le rassura :

Hey !! je suis la viens ! je ne te ferais pas de mal, promis !

Il se servit de son flair pour avancer, un peu à l'aveuglette, entre les hauts arbres dont la cime frôlait le ciel. Il repéra rapidement un chat, plus loin, qui se toilettait. Il s'approcha doucement, ses petites pattes se posant avec délicatesse là où il était sûr de ne pas se blesser.

La chatte - l'odeur lui avait permit de deviner que c'était une femelle - était de la même couleur que l'intérieur des noisettes, avec quelques rayures grises qui barraient son dos. Le bout de ses oreilles étaient du même gris, et il ne cachait pas qu'elle était plutôt mignonne.

Il réussit à croiser son regard, deux prunelles bleues marines qui lui donnèrent l'impression qu'il pourrait s'y noyer. Il secoua légèrement la tête, chassant ces idées farfelues. Se noyer dans un regard, et puis quoi encore ? Il miaula à son attention, quelque peu timide :

Je suis désolé de vous déranger pendant que vous faites votre toilette... J'étais en train de chasser, mais l'odeur m'a entraîné bien plus loin que mon territoire. Je suis navré, je ne voulais pas briser les frontières...

Il avait les oreilles baissées en signe de culpabilité. Il n'avait pas voulu tenter le diable, il espérait seulement qu'il pourrait attraper un ou deux mulots, ou souris, ou n'importe quel autre bestiole pour les mettre sur le tas en attendant le retour de la patrouille du matin.

Sapristi, c'était le moins qu'il puisse dire. Il était en territoire inconnu, et il risquait peut-être de se faire attaquer, et réduire en morceaux. Il espérait que ce ne serait pas le cas, mais cette idée restait tout de même très probable. Il ne pourrait pas se défendre contre plusieurs chats.

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