Salutations à tous ! Nouveaux venus, anciens nostalgiques... Ce forum n'est plus actif depuis bien des mois (des lunes ?), mais c'est avec plaisir que nous vous accueillons dans ces murs qui ont abrité, des années durant, nos échanges et nos amitiés.
Puissions-nous nous revoir un jour,
Avec tout mon amour,
Tigrou.
LGDC Incarnation.
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Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c
5 participants
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Invité Invité
Sujet: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mar 27 Jan - 17:50
Nom du personnage et des doubles comptes. : Hymne d'un Printemps et c'est tout.
Niveau estimé : Vétéran, voire maître si inspi.
Votre rp Grand Maître : Plus de 150 sans dialogue -libre ou avec thème, aux choix- Puisque j'ai envie de défi, j'aimerai bien un thème, puisque j'essayerai (essayerai, j'ai dit) de faire deux RP's : un sans thème et un avec le thème (mais je ferai au moins celui avec le thème) =3
Suprématie des Nymphes. Guerrier connus
Date d'inscription : 30/12/2014
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Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mar 27 Jan - 17:53
Comme je suis sadique je te fous une musique ♥ :
Bonne chance c:.
Invité Invité
Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mer 28 Jan - 15:09
Note avant la lecture : J'ai fait un truc super triste, pas vraiment en accord avec le rythme de la musique, certes, mais j'avais à la base prévu d'écrire quelque chose de pas vraiment joyeux, sachant que je me suis inspirée des paroles de la chanson pour en faire quelque chose de triste et que j'écoutais des OST déprimants, sooo. Enjoy.
La lune était à son zénith. Dehors, sa divine lumière argentée éclairait les cerisiers en fleurs annonciateurs d’un printemps radieux. Les étoiles dansaient dans la voûte céleste, étincelant de leur lueur magnifique. Seul la mélodie des grillons résonnait dans le lointain, brisant le calme de cette douce nuit. Un vent frais soufflait sur les arbres rosés, faisant parfois se détacher de délicates pétales qui venaient lentement agoniser à sa fenêtre entre-ouverte.
Il ne cessait de tourner et de virer, seul dans son lit. Le sommeil tardait à venir, comme toujours depuis peu. Depuis que tout avait dérapé. Il ferma les yeux, dirigea ses pensées vers des souvenirs d’une époque plus clémente. Sans succès. Mais il n’abandonnait pas. Il savait qu’il pouvait changer. Il lui avait promis. Et il lui avait menti. Il y croyait toujours, pourtant. Il croyait qu’il pouvait devenir quelqu’un d’autre, mais au fond de lui la vérité s’imposait : Il était un être corrompu et il ne changerait jamais.
Il se leva en soupira et chassa les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. S’il avait tenu sa promesse que seraient-ils ? Ils seraient heureux, tout simplement. Il aurait pu revoir son sourire si radieux, preuve inaltérable de son bonheur. Mais il lui avait menti, et son sourire s’était effacé à jamais, emportant avec lui les souvenirs des jours heureux. Et il s’en voulait. Mais il ne pouvait pas changer. Pour une raison tristement inconnue, plus il souffrait, plus il était vivant. Et l’objet de ses désirs profond était intact.
~~~
Elle était seule assise sous un beau cerisier. Il lui avait menti. Pourtant il lui avait promis. Elle souffrait. Plus son cœur était pris en étau par cette perfide douleur, plus elle se sentait perdre la vie. Mais au final, cela lui semblait un doux sort. Pourquoi lutter alors qu’elle était brisée ? Oui, alors qu’elle regardait inlassablement les étoiles valser dans le ciel, une larme roula sur sa joue et elle souffla un vague « Pourquoi pas ? »
~~~
L’aube pointait. Le soleil se levait doucement, éclairant de sa lumière radieuse les cerisiers en fleurs, leur donnant des teintes d’orange et d’or. Au loin, des oiseaux fredonnaient un air mélancolique. Une brise froide venait anéantir la chaleur de l’astre père, rappelant que l’hiver s’accrochait à la moindre parcelle de vie, bien que le printemps l’eut remplacé depuis presque un mois déjà. La givre, têtu, s’accrochait à l’herbe humide comme si ça vie en dépendait. Il faisait froid, mais le paysage magnifique, les cerisiers gelés illuminés de leur lueur rose mêlée à celle orangée de l’astre levant rendait le tout vraiment magnifique.
Accoudé à sa fenêtre, il regardait, ses cheveux argentés reflétant les lueurs imrobables des cerisiers et du soleil levant, l’astre se tirer peu à peu de son sommeil. Un air mélancolique sur le visage, il admirait le paysage devant lui avec un air pensif. Dans sa main droite, il ne pouvait s’empêcher de caresser une liasse de billets avec insistance. Il avait choisi son argent à défaut d’elle, il devait assumer.
Il lui avait promis de renoncer à son addiction pour l’envie de posséder du bien. Il avait déjà fait tant de mal à de pauvres gens à cause de ça. Lui, au sommet de l’échelle sociale, s’était permis, afin de combler son envie de plus, de ruiner la vie de tant de personnes. Soleil brûlant qui consumait tout ce qui se rapprochait trop près de lui.
Et elle, si naïve, elle l’avait cru. Elle avait cru qu’il pouvait y avoir du meilleur en lui. Elle avait cru que le soleil ardent cesserait de briller pour s’éteindre. Douce Lune bienveillante, elle l’avait enlacée de sa rassurante lueur argentée. Et lui, en bon menteur, l’avait consumée aussi. Il l’avait trahi. Il n’avait pu se défaire de son péché et avait détruit le seul être qui eut jamais compté pour lui. Ses yeux bleus brillèrent et les larmes coulèrent. Un instant, il fut tenté de jeter son précieux sésame au feu, mais ne parvint pas à se résoudre à le quitter. Il était bien trop important à ses yeux. Oui, il n’était après tout qu’un hiver persistant qui cherchait à étouffer le beau printemps.
L’hiver tombait à nouveau, et l’hymne mélancolique du printemps ne pourrait le chasser.
~~~
Elle marchait seule dans la rue. Les pleurs ne pouvaient cesser. Elle était trop torturée. Elle ne pouvait plus guérir. Littéralement, elle était consumée par le torrent de flammes douloureuses qu’était un amour perdu. Lorsque le vent froid vint ébouriffer ses cheveux immaculés aux mèches brunes et noires, elle frissonna, faisant onduler sa longue queue derrière elle et resserra les pans de son manteau de fourrure blanche. Ses yeux violets se posèrent sur le pont où ils s’asseyaient souvent, avant. Oui, ils s’asseyaient et discutaient, riaient. Le pont du bonheur, tout simplement. Et maintenant, ce pont avait été détruit. Détruit par le péché, détruit par l’argent. Détruit par l’hiver. Et alors, un « Pourquoi pas » se fut lisible sur ses lèvres serrées par le chagrin.
Le printemps cessa alors de chanter et laissa l’hiver étouffer son cœur.
~~~
Pendant un instant, il regretta son geste. Sa queue grisée fouetta rageusement l’air et ses grandes oreilles de la même couleur s’abaissèrent sur ses oreilles. Son cœur était atrocement douloureux. Il était déchiré entre son addiction et celle à qui il avait promis son âme. Lui qui se sentait vivant en souffrant, désormais il comprenait à quelle point la douleur n’avait rien de bien. Il comprenait à quelle point elle pouvait consumer un être. Il serra fort la liasse de billet dans sa main. Au fond de son cœur, il n’entendait plus cette chanson magnifique qui le torturait. Et cette absence creusait un vide encore plus immense dans tout son être.
Il éclata en sanglots, et, amèrement, jeta l’argent dans le feu, retenant un cri de douleur. Il venait de renoncer. Il venait de choisir. Il venait de la choisir. Il venait de décider que le main, en ce levant, ce ne serait pas un tas de papier verdâtre mais bel et bien l’être auquel il avait donné tout ce qu’il était. Il avait fait le choix définitif de ne plus jamais la quitter, de rester près d’elle, de la voir sourire, de la voir heureux. D’entendre son hymne mélancolique résonner au travers de son cœur déchiré.
Il se rua vers le grand tiroir qui ornait sa table de nuit. Les yeux enlarmés, l’air fou, il en retira précipitamment tous les billets et les jeta dans le feu, sa lueur rougeâtre se reflétant dans ses yeux froids. Alors il tomba à genoux, éclata en sanglots.
« Je t’aime mon Printemps, chante pour moi je t’en supplie. »
~~~
Les yeux vides, elle regarda l’eau claire. Au loin, le soleil se couchait déjà. Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle avait passé sa journée à fixer l’onde. En elle, de petits poissons argentés nageaient l’air insouciants, comme si les tracas de la vie quotidienne ne les intéressaient pas. Elle avait soigneusement enroulé sa queue autour de ses cuisses et laissé ses chevilles nues reposer dans l’eau. Une larme coula le long de sa joue, et quand lle baissa la tête, elle vint troubler le liquide calme et effraya les petits poissons qui s’enfuirent sans demander leur reste.
Et elle resta là à admirer son reflet douloureux dans le miroir aquatique. Ses yeux violâtre étaient illuminés par les nuances du couchant, et ses cheveux à l’aspect si particulier également. Lentement, elle détacha la chaîne accrochée à son poignet et la jeta d’un geste lent dans l’eau.
Puis son souvenir vogua au loin, loin de la misère, loin du malheur, loin du mensonge et de l’hiver.
~~~
Elle était assise sur le pont, seule. Elle admirait son reflet dans l’eau, réflexion parfaite de la métaphore de la solitude qu’elle était. Son reflet argenté, illuminé par la lune et les étoiles, avait une allure spectrale, presque divine. Oui, on aurait bel et bien pu croire à un esprit égaré admirant ainsi ses souvenirs passés.
Puis elle le vit approcher. Elle posa son regard violacé sur ses mèches argentées qui étincelaient tels des diamants bruts. Son regard bleu comme un ciel d’été croisa le sien, et ce fut comme si en cet instant l’astre du jour et celui de la nuit venaient d’entrer en collision pour ne former qu’un et jamais se séparer.
« Vous êtes toute seule mademoiselle ? avait-il demandé d’une voix si innocente. - Oui, avait-elle répondu, sans pouvoir quitter son regard azuré. - Je peux m’asseoir ici ? - Oui… - Comment vous appelez-vous ? - Hymne d’un Printemps, avait-elle répondu, l’air vide, hypnotisée par le sourire qu’il venait d’esquisser. Et vous ? - Tombée de l’Hiver, répondit-il simplement. »
Dès ce soir-là, les deux jeunes gens s’étaient souvent retrouvés au clair de lune afin de parler. Ce pont était devenu le pont du bonheur, l’intermédiaire de tous leurs souvenirs passés ensembles. Ils y avaient ri, ils y avaient pleuré, aussi, mais ils avaient toujours pu y trouver le réconfort de l’autre. Ils y avaient admiré leurs reflets unis, se moquant des déformations que pouvait parfois commettre l’eau lorsqu’un vent doux venait la troubler.
« Comptons les étoiles, mon Printemps, lui disait-il. - Nous pourrions le faire pendant longtemps, répondait-elle. - Peu importe tant que je suis avec toi »
Et il souriait, et elle aussi. Tout était comme dans un rêve. Oui, un rêve magnifique dont elle n’aurait jamais voulu se réveiller. Mais dans l’ombre se cache le cauchemar, attendant sagement de venir empoisonner la rivière tranquille que lui semblait cette douce existence. Bien trop tranquille, même…
Peu à peu, elle avait découvert qu’il aimait l’argent. Elle avait découvert que lui, au sommet de tout, avait pourri la vie à de nombreuses personnes qui elles aussi rêvaient d’un peu de calme et de paix. Il les avait dépouillées leur brisant leurs rêves et leurs vies. Il avait tout simplement été corrompu par son précieux sésame.
Elle lui avait dit. Elle lui avait dit qu’il lui faudrait faire un choix. Elle ne voulait souffrir de son addiction. Elle lui avait dit : « C’est lui ou moi ». Il avait choisi la fortune, il avait abandonné l’air frais et doux du printemps. Il s’était emmuré dans son hiver éternel. Et les fleurs délicieuses de la belle saison se fanaient, décimées par la glace qu’avait été son cœur en cet instant présent.
Alors qu’elle revenait au présent, peu à peu, une larme coula sur sa joue et elle murmura un bref « Pourquoi pas ». Alors, elle se leva. L’eau reflétait le triste ballet des étoiles. Elle aussi elle voulait être une étoile. Et danser, danser, jusqu’à ce que le printemps anéantisse l’hiver corrompu.
Un petit sourire se dessina sur son visage noyé par ses larmes de chagrin. Puis, le cœur brisé, seule au monde, fleur fanée, elle se laissa basculer en avant. Un gros bruit retentit, mais ce n’était que sa masse corporelle qui chutait misérablement dans la rivière. Elle ferma les yeux, laissant ses larmes se mêler au liquide pur. Et la fleur délicate du printemps sombra, se laissant peu à peu enlacer par les flots de la mort.
~~~
Il courait.Il courait. Les étoiles ne dansaient plus au dessus de lui, comme endeuillées. Il ne fit pas attention à elles. Il avait choisi. Il l’avait choisi elle. Son printemps, sa fleur délicate, il avait décidé de rester avec elle, et de la laisser s’épanouir jusqu’à ce que ses pétales violacées s’ouvrent et se mettent à chasser l’hiver funeste.
Il passa en trombe sur le pont du bonheur, dérapant brièvement dans une flaque d’eau qui n’aurait pas dû se trouver là, et reprit vite sa course folle. Il arriva vite devant chez elle, essouflé, haletant, sa bouche recrachant une fumée blanchâtre qui se mêla à la nuit claire.
Il toqua, longtemps, longtemps. Pas de résultat. Il persista. Toujours, et toujours, jusqu’à ce qu’elle ouvre il frapperait à sa porte. Mais elle n’ouvrit pas, et malgré lui, il finit par abandonner.
« Elle me déteste »
Abattu, il fit demi tour. Et lorsqu’il passa de nouveau sur le petit pont, il regarda l’eau claire. Lentement, il s’assit, ressassant à son tour les souvenirs d’une époque de bonheur infini. Son regard se brouilla, et, une ultime fois, il éclata en sanglots.
Puis un objet brillant vint percuter doucement sa jambe. Relevant la tête, plus pour aperçevoir l’objet qu’autre chose, il vit un éclair violâtre étinceler sous la lumière divine de l’astre nocturne. Il écarquilla les yeux, et, délicatement, se pencha pour cueillir l’objet entre ses doigts.
La chaîne brillante se déroula sur sa main, émettant un vague cliquetis mélancolique. Un appel au secours. L’ultime mélopée du printemps mourant.
Alors il comprit, et regarda l’eau comme si c’était impossible. Comme s’il n’y croyait pas. Comme si la lune venait de se séparer du soleil.
Il hurla. Et il pleura, longtemps. Les étoiles le regardaient, hiver abominable. Il venait d’étouffer le printemps. Pour de bon. Sa voix s’étrangla dans sa gorge et il ne put bientôt plus crier. Seuls ses sanglots résonnèrent, et lorsqu’une brise fraîche vint caresser son visage meurtri par le chagrin, il leva la tête et remarqua les étoiles qui ne dansaient plus. Mais au loin, une seule chantait. La douce mélodie du printemps se mit à résonner dans son cœur, et il ferma les yeux pour l’écouter une dernière fois.
« Oui, je compterai les étoiles, mon Printemps. Et ce soir, tu en feras partie. »
Dernière édition par Hymne d'un Printemps le Jeu 29 Jan - 19:02, édité 1 fois
Châtaigne Nitide
Administratrice Honey
Guérisseuse
Date d'inscription : 30/12/2014
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Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mer 28 Jan - 17:26
VERDICT
Alors, par quoi commencer. Tout d'abord, tu as parfaitement suivi le thème de la musique. J'ai été littéralement submergée par ton histoire (et parce que j'écoutais la musique en même temps) et, oui, je trouve très franchement que tu as brossé dans le sens du poil. J'ai fait une relecture sans la musique, j'ai décelé quelques fautes (comme la porte entrouverte ou bien les larmes qui perlaient au coin des yeux) mais franchement, c'est pas la mort, on en fait tous, rien n'est parfait x). Les paragraphes sont globalement bien organisés, les consignes appliquées, tu as bien su faire ressortir les émotions pour nous les faire ressentir à nous. C'est ça qui rend ton texte vivant et c'est ça qui m'a transportée dans ton monde. Bravo. Franchement, bravo. C'est magnifique. En revanche... je trouve que tu es peut-être trop dans ton monde et tu nous as envoyés dans une histoire peu résumée, voire pas du tout. Certes on devine le thème, mais je pense que tu aurais pu faire encore mieux. Peut-être un paragraphe introducteur, je ne sais pas. Parce que pour le coup, j'avais pas très bien compris où tu voulais en venir dès le départ. Je sais, c'est court, mais pour moi ce sera le niveau maître :D ♥
Dernière édition par Nuage de Châtaigne le Mer 28 Jan - 20:12, édité 1 fois
Suprématie des Nymphes. Guerrier connus
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Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mer 28 Jan - 17:54
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Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mer 28 Jan - 20:01
De même. C'est très beau ce que tu écris, mais il manque un petit quelque chose...
Invité Invité
Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Dim 1 Fév - 17:39
[Libre à ceux qui veulent de m'imposer un nouveau thème en attendant le sujet libre]
Ambre N'Admine qui adore les trucs kawaii et sa jumelle! :3
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Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mar 3 Fév - 17:42
Un nouveau thème:
un caillou sous forme de poésie
Suprématie des Nymphes. Guerrier connus
Date d'inscription : 30/12/2014
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Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mar 3 Fév - 17:50
Je te le change, car il me semble que faire un poème en 150 vers, merci quoi xD.
Texte devra contenir ça : "Peu importe à quel point j'essaye, le temps ne peut être arrêté, Cela me crée une bonne raison et de nouvelles cicatrices, Mais que recherche cette ère complètement saturée ? Seuls les défis continuent d'augmenter."
Papillon Moucheté Reine
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Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mar 3 Fév - 18:54
Mais j'aimais bien l'idée des 150 lignes en popo moiii x) ♥
Invité Invité
Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Lun 16 Fév - 20:55
Note avant la lecture : ceci peut-être considéré comme un sujet libre, mais il s'agit en fait de l'histoire d'un personnage que je joue sur un autre forum. Sur celui-ci, les chats ont des pouvoirs qu'ils découvrent à l'âge de devenir apprentis. J'aimerai recevoir un jugement sur celle-ci afin de m'améliorer. Petite précision : cliquer sur le titre des chapitres vous permettra d'apprécier pleinement ceux-ci. Cœur Noir sera désignée par Blackheart dans la narration et par son nom francophone dans les dialogues. Je tiens à préciser que les personnages d'Etoile des Représailles et d'Etoile Reptilienne ne m'appartiennent pas. Sur ce, enjoy.
Un éclair déchira le ciel avec une violence inouïe. Au dehors, la pluie s'abattait avec force sur la forêt. Depuis des lunes, un orage n'avait jamais été si violent. Le tonnerre gronda sa colère. Il hurla fort, pour montrer qu'il existait enfin. Cloîtrés dans leur tanière, les félins ne pouvaient que subir la naissance nouvelle de la tempête.
Une chatte poussa son premier cri. Près d'elle, un majestueux mâle gris lui donnait toutes sortes d'herbes en lui murmurant des mots doux pour qu'elle garde courage. La femelle ébène qui se débattait furieusement contre elle-même était d'une minceur à en faire peur pour une guerrière. Elle semblait fragile et facile à abattre. Mais sa rapidité au combat en avait souvent surpris plus d'un, et si sa force était défaillante, son agilité n'avait rien à envier aux plus gros colosses des Clans.
- Courage, Éclair de Jais ! souffla le mâle cendré.
La femelle poussa un long hurlement. Les yeux ronds, le guérisseur se rendit compte que du sang commençait à maculer ses cuisses fines. Il lui donna toute sortes de remèdes pour essayer d'améliorer son sort, sans résultat.
Les couinements et autres cris de douleur d’Éclair de Jais semblaient se faire plus lointains. L'orage en profita pour hurler à son tour. Un éclair violâtre illumina le ciel d'encre de la nuit. Les Etoiles elles-mêmes semblaient être parties se cacher pour échapper à la furie du tonnerre. Un vent violent souffla, faisant voler le pelage des deux félins.
Puis la femelle ébène poussa un ultime cri. Toute la souffrance qu'elle ressentait en cet instant se faisait entendre dans sa voix à moitié brisée. D'entre ses pattes arrières gicla une petite boule écarlate. Puis elle arrêta de crier, et s'affaissa mollement sur le sol, du sang coulant en abondance.
- Éclair de Jais ! Regarde, c'est ta fille ! Lèche donc son pelage pour la débarrasser du sang.
Le mâle prit la petite boule rougeâtre dans sa gueule et grimaça en sentant le goût du sang dans sa gueule. Il le posa près de la mère qui ne bougea pas d'un pouce.
- Éclair de Jais ?
Le guérisseur posa sa truffe contre le front de la femelle et essaya de la réveiller. Mais elle ne dormait pas. Ses yeux bleus vitreux étaient posés sur la petite boule de poils rougis qui gémissait devant son museau.
Il poussa une longue plainte lorsqu'il comprit qu'elle venait de perdre la vie. Au loin, le tonnerre gronda, toujours plus violent. Le guérisseur, soucieux de ne pas perdre une vie de plus, lécha le pelage ensanglanté de la petite femelle. Une fois nettoyée, la petite révéla un pelage entièrement immaculé. Les yeux fermés, elle piaillait de faim.
Puis un gris mâle brun arriva en trombe.
- Comment va ma sœur ? demanda-t-il sans se soucier de la petite femelle.
Le guérisseur eut un regard vague et fixa sans la voir le cadavre d’Éclair de Jais. Alors le gros mâle tigré jeta un œil à la femelle d'ébène, et poussa un long hurlement, avant d'éclater en sanglots. Puis il entendit un piaillement près du cadavre de sa pauvre sœur ensanglantée.Lorsque son regard ambré se posa sur la petite femelle, il ne put s'empêcher d'avoir un sourire vague. Elle était le dernier héritage de sa sœur.
Et en l'espace des tente secondes qu'il avait passé à observer la magnifique chatte immaculée, il avait décidé qu'il l’élèverait comme un hommage à Éclair de Jais.
- Tu t'appelleras Petite Tempête, murmura le mâle brun.
Et comme pour ponctuer ses paroles, le tonnerre gronda dans le lointain.
Les grands yeux violacés de la petite femelle se posèrent sur le grand matou brun qui somnolait paisiblement dans la tanière des guerriers. Il était seul à se reposer, puisqu'il avait participé à la patrouille matinale et n'était pas de chasse ce jour-là.
Il soupira lorsque la chatonne immaculée le tira de son instant de tranquillité.
- J'aurais dû t'appeler Petite Pie, grommela-t-il, c'aurait été plus approprié. - Pourquoi ? renchérit Petite Tempête.
Le guerrier soupira, et s'étira. Puis il fit une toilette très sommaire et s'assit, le dos droit. Il était très grand. Et Petite Tempête disait souvent qu'il était aussi grand qu'une montagne. Et qu'il avait déjà battu une meute de quinze chiens à lui tout seul. Mais tout cela était faux, évidemment...
- Tu parles beaucoup trop, dit enfin son oncle. - En attendant, je sais toujours pas pourquoi je m'appelle Petite Tempête. Allez ! Dis-moi pourquoi, Œil du Lion. S'il te plaît !
La chatonne cligna rapidement des yeux et offrit à son oncle un regard doux et suppliant. Ce dernier ne put réprimer un second soupir. Parfois, sa nièce l'agaçait. Mais il était heureux de s'occuper d'elle. Elle ressemblait tellement à Éclair de Jais lorsqu'elle était jeune...
- Bien, assied-toi là, soupira-t-il. Et elle obéit. Je t'ai appelé Petite Tempête parce que le jour où tu es née, les éclairs chantaient, et le vent aussi. Ils chantaient, oui, c'est le mot. Il fredonnaient des airs que seule toi semblait comprendre. Et tu chantais avec le vent. Oui, tu es un vent chantant, toi aussi. - Oui, et le jour de ma naissance, Maman est morte, lança la petite femelle, amère. - Rien n'est de ta faute, la consola Œil de Lion alors que des larmes perlaient sur ses petites joues. Ta mère était très fragile. - Tellement fragile que je l'ai tuée... J'ai l'impression que personne à part toi ne m'aime. Mon père est parti avant ma naissance, Maman est morte, et tous les chatons de la pouponnière disent que mes parents ne m'aimaient pas. - Tu sais bien que c'est faux, mon petit nuage, dit son oncle d'une voix douce en posant sa queue sur l'épaule de sa nièce. Ton père aimait une femelle du Clan du Tonnerre. (La voix d'Œil du Lion se fit plus agressive) Certes, il a négligé ses devoirs de père, et il a trahi son Clan, mais il l'aimait vraiment. Enfin, je pense quand même que cela ne justifie pas qu'il te délaisse, mais... - Tu vois... sanglota Petite Tempête. - Ne pleures pas, mon petit nuage. Tu as au moins la certitude que moi je t'aime.
Il posa le bout de son museau contre la joue de sa nièce, qui parvint à rire doucement au travers de ses larmes.
La pluie tombait à verse. Les félins, mécontents, étaient obligés de se tenir près du Promontoire suite à l'appel d'Etoile Reptilienne. Près d'elle, au pied du rocher, Œil du Lion se tenait droit et fier. Les éclairs zébraient le ciel avec la même force que six lunes auparavant. Ils laissaient dans leur sillage un rayon de lumière coloré et grondaient avec noblesse et fierté. Les félins dans la clairière étaient apeurés par la force du tonnerre, mais l'un d'entre eux était impatient.
Œil du Lion, le pelage brun trempé, les yeux ambrés illuminés par les éclairs, sourit à Petite Tempête et lui offrit un sourire doux. Etoile Reptilienne, elle, la couvait de son regard digne et fort. Pour ne pas dire idolâtrer, la petite immaculée admirait beaucoup la meneuse de son Clan. Elle avait un esprit fort, et était une chef excellente et aimée des siens. Elle était un modèle pour elle, de même que son oncle. Tous deux étaient des guerriers d'exception à ses yeux, si ce n'est les meilleurs des quatre Clans réunis.
- Petite Tempête, approche, ordonna la femelle bicolore d'une voix forte pour couvrir le grondement des éclairs. La petite obéit et sentit son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Tu as toujours été l'une des chatonnes les plus sages. Tu as toujours respecté les règles qu'on t'a imposé. Tu as affronté bravement la mort de ta mère et la fuite indigne de ton père au Clan du Tonnerre. Ton oncle t'a élevé et a été comme un père pour toi. C'est pourquoi aujourd'hui il te transmettra son savoir non plus en tant que géniteur mais en tant que mentor. Que sa sagesse et son courage soient tiens, désormais, Nuageuse Tempête !
Malgré la pluie, malgré le vent et l'orage, les félins acclamèrent la petite femelle désormais apprentie à l'aube de ses six lunes. Elle se sentit soudain fière. Fière qu'Œil du Lion l'entraîne. Fier d'être apprentie. Fier d'être elle-même, tout simplement. Et heureuse de se sentir avoir enfin sa place parmi les siens.
Et un éclair, bien plus fort et plus beau que les autres, déchira violemment le ciel de sa vive lueur violacée et acclama à son tour la nouvelle baptisée.
- Allons patrouiller, Nuageuse Tempête, dit Œil du Lion.
La petite acquiesça distraitement, perdue dans le vague. Son oncle lui jeta un pauvre regard triste. Dehors, les nuages étaient rois, et le vent venait laver les pleurs qui avaient agrippé le Clan tout entier au cœur.
- Je n'ai pas envie d'y aller, répondit l'apprentie d'une voix triste. - Il le faudra bien si tu veux devenir guerrière un jour, ma petite, lui conseilla son oncle d'une voix compatissante. - Pourquoi est-elle morte, sanglota la chatte immaculée. Elle était une meneuse exemplaire. Elle était un modèle de force et de perfection. Que va-t-on devenir sans elle ? - Ne t'inquiète pas, mon petit nuage. Tu verras, Etoile des Représailles prendra soin de son Clan et sera un meneur aussi bon qu'Etoile Reptilienne. Je sais que tu l'aimais beaucoup, mais tu dois te relever et aller de l'avant. Notre nouveau chef s'occupera du reste. - Cela j'en doute, fit amèrement Nuageuse Tempête. Puis sa voix se fit plus lointaine, comme si elle parlait pour elle-même. Renaissance du Phénix doit être très triste. Elle l'aimait encore plus que moi. - Oui, mon petit nuage, sans doute, répondit distraitement Œil du Lion.
Comment une telle calamité avait-elle pu enserrer le Clan ? Comment Etoile Reptilienne avait-elle pu trouver la mort ? Elle qui avait été une meneuse excellente de son vivant, il était difficile de l'imaginer avoir perdu les neuf vies accordées par le Clan des Etoiles.
Pourtant, c'était le cas, et Etoile des Représailles serait désormais le meneur de l'Ombre. Quelque part, au fond de son coeur, Nuageuse Tempête sentit de la rancœur envers le nouveau chef. Il n'avait fait que voler la place de son idole. Et pour cela, elle lui en voudrait un bon bout de temps.
- Etoile des Représailles veut que je t'emmène chasser. Il a dit qu'il nous accompagnerait. Au passage, évite d'attirer une averse, cela nous épargnerait des désagréments. - Ouais, ouais, fit Nuageuse Tempête sans entrain.
La petite chatte n'avait pas envie de sortir. Elle n'avait même plus envie de devenir guerrière. A quoi bon défendre un Clan dirigé par un meneur mauvais ? Enfin, pas mauvais, mais moins bon que son prédécesseur, tout simplement. Récemment, un petit chat domestique avait été accueilli dans le Clan comme s'il y était né. Petit Désert, l'avait-on baptisé. Ceci était de la folie, et bientôt, le fier Clan de l'Ombre ne serait qu'un ramassis de chats domestiques. Du temps d'Etoile Reptilienne, un tel débordement ne se serait jamais produit.
Âgée de onze lunes, Nuageuse Tempête ne voulait plus rien de son avenir, si ce n'est être heureuse avec son oncle. Elle ne souhaitait ni compagnon, ni enfants, tout simplement car elle savait que ça ne lui apporterait rien.
Cependant, elle était obligée de venir chasser. Sinon, le faux meneur la réprimanderait et elle savait qu'elle n'en aurait rien à faire de toute façon. Alors, l'apprentie immaculée poussa un long soupir.
- Je trouve ton cœur bien noir, ces temps-ci, mon petit nuage. Tu veux en parler ? demanda Œil du Lion avec douceur. - Non, ça ira, répondit sa nièce dans un murmure.
A son tour, le guerrier brun soupira, avant de sortir de la tanière des apprentis, Nuageuse Tempête à sa suite. Elle n'avait pas envie de chasser avec Etoile des Représailles. Il faudra bien que j'accepte un jour que ce n'est plus Etoile Reptilienne notre meneuse. Peut-être qu'il arrivera à se hisser à son niveau... un jour.
Une multitude de senteurs venaient remplir les narines des trois félins en chasse. La mousse était douce et fraîche sous leurs pattes. Le soleil de midi était déjà haut et irradiait une lueur claire qui faisait briller les pelages des chasseurs. Nuageuse Tempête s'ennuyait. Elle aurait mieux aimé chasser par temps de pluie. Celle-ci aurait recouvert son odeur et elle aurait pu s'amuser un peu avec ses pauvres victimes.
- Il y a une souris, juste là, souffla Œil du Lion à son apprentie. - Je l'ai sentie, marmonna-t-elle, mécontente qu'on la traite comme si elle ne savait pas repérer une proie.
Etoile des Représailles, lui, traquait un oiseau non loin de là, mais pas assez proche pour que le rongeur le repère. Tant mieux, se dit l'apprentie immaculée. Elle s'aplatit au sol, imitant avec perfection la position du chasseur. S'il lui était difficile de se cacher parmi les arbres à cause de son pelage aussi blanc que la neige de la saison froide, ses techniques et positions de chasses étaient toujours parfaites et ses méthodes de combat encore plus. Nuageuse Tempête était actuellement celle que l'on pouvait qualifier de "vétéran des apprentis". Comble de tout, et malheureusement pour elle, cette crotte de renard communément appelée Petit Désert, ou sang impur, l'admirait.
L'apprentie se reconcentra sur sa proie. Une fois bien accroupie, elle avança lentement. Son oncle la laissa faire sans esquisser un geste. Lorsqu'elle sauta - bien trop tôt, aurait dit n'importe quel guerrier expérimenté -, sa proie s'enfuit droit devant. Mais le bond de Nuageuse Tempête avait été assez puissant pour la propulser juste devant le pauvre rongeur, qui ne put qu'assister à sa fin, son regard presque suppliant planté dans les yeux violâtres de la Mort.
L'apprentie enterra sommairement sa proie. Quelque chose n'allait pas.
L'atmosphère lui sembla soudain oppressante. Un sentiment d'insécurité l'envahit. Non, quelque chose n'allait pas. Œil du Lion, derrière elle, semblait partager ses sentiments, puisqu'il humait l'air avec prudence et méfiance. Etoile des Représailles revint près de ses compagnons et huma l'air à son tour.
La douce odeur d'herbe fraîche avait vite été remplacée par une puanteur ignoble et effrayante. Le cœur de l'apprentie fit un bond dans sa poitrine, tandis que la petite patrouille de chasse rivait son regard vers une petite clairière entourée d'arbres. D'un regard entendu, son oncle et son meneur avancèrent. Nuageuse Tempête les suivit, aux aguets, et prête à se battre s'il le fallait.
La puanteur s'intensifia, mais aucun ne put déterminer quelle en était la source. Pourtant, à voir la tête de son oncle, l'apprentie devina qu'il l'avait déjà sentie quelque part sans la reconnaître.
Alors que les deux matous se stoppèrent au milieu de la clairière, Nuageuse Tempête continua d'avancer et atteignit le fond de la petite prairie.
Là, elle sentit que ça n'allait vraiment pas. Elle se retourna, guettant son oncle. Celui-ci, ainsi que son meneur, arborait un regard écarquillé, surpris voire même apeuré. L'oppression se fit plus grande, et avalant péniblement sa salive, l'apprentie immaculée regarda derrière elle.
Une gigantesque silhouette faite de noir et de blanc se découpa parmi les arbres, et une paire d'yeux ambrés vicieux la dévisageaient avec cruauté. Des griffes et des crocs aiguisés nimbés d'argent luisaient au soleil.
- Attention ! hurla le guerrier doré, alors qu'une patte puissante s'abattait sur sa nièce.
L'apprentie immaculée roula sur le côté pour l'esquiver, mais elle ne put prévoir le second coup, porté par l'autre patte du blaireau géant. Dans un élan, emportée par son instinct, elle s'aplatit au sol afin de limiter les dégâts, mais fut propulsée à trois longueurs de queue de son prédateur. Si le coup lui avait fait très mal, heureusement pour elle, elle n'avait rien de cassé. Seulement une entaille sur le flanc de laquelle s'échappait un sang presque noir.
La bête gigantesque s'approcha de sa victime affaiblie en poussant des grognement menaçants, les crocs à découvert. Alors qu'il s'apprêtait à accueillir Nuageuse Tempête dans sa gueule tranchante, le blaireau poussa un cri de douleur. Derrière lui, Œil du Lion lacérait le bas du dos du prédateur à l'aide de ses crocs puissants.
- Si tu t'avises de toucher ma nièce, sale merde, grogna le guerrier doré, tu auras affaire à moi !
Et il plongea à nouveau ses crocs tranchants dans la peau du blaireau. Celui-ci se tortilla en hurlant afin de faire lâcher prise au guerrier tenace. Etoile des Représailles vint l'épauler en attaquant la bête de front de sorte à ce qu'elle ne sache plus où donner de la tête entre le meneur et le guerrier hissé sur son dos.
Mais il trouva une méthode bien efficace. Il se roula au sol de tout son poids, écrasant Œil du Lion. Un craquement sinistre résonna, en même temps que le hurlement de détresse du guerrier. Etoile des Représailles plongea à son aide mais de fit repousser d'un coup de pattes. Lorsque le blaireau de releva, Œil du Lion poussa un gémissement de douleur, puis se redressa à son tour. Il boitait, et sa patte arrière droite formait un angle improbable. Mais cela n'avait en rien altéré sa détermination guerrière, et il sauta de nouveau dans la mêlée, mordant avec rage, griffant avec force l'ennemi qui avait osé s'en prendre à son précieux petit nuage.
Agressé de toute part - le meneur de l'Ombre s'était vite remis sur ses pattes pour attaquer l'ennemi - le blaireau, en colère, commença à faire claquer ses mâchoires autour des deux guerriers. Plus lent que son compagnon, Œil du Lion avait parfois besoin de l'aide d'Etoile des Représailles pour échapper à une attaque qui pourrait lui être fatale.
Tout allait mal. Nuageuse Tempête était là, apeurée par cette créature. Lorsqu'elle éloigna une ultime fois les deux combattants, elle se tourna vers elle, et ses yeux étincelèrent tant que l'apprentie crut voir au travers de ses prunelles ambrés les portes de l'Enfer. La gueule en sang, ses crocs découverts, le blaireau se rua vers elle. Elle esquiva les mâchoires puissantes de la bête et la griffa violemment au museau, ce qui ne fit que l'énerver davantage. Bientôt, elle se retrouva acculée à un arbre et ne put qu'attendre sa fin proche. L'espace d'un instant, elle crut ressentir ce qu'avait éprouvé la proie qu'elle avait tuée quelques instants plus tôt.
Elle ferma les yeux. Le blaireau gronda de douleur. Brusquement, Nuageuse Tempête releva la tête. Œil du Lion était accroché au crâne de l'adversaire et l'une de ses pattes aux griffes sorties était enfoncée dans son œil gauche.
- Ça c'est pour m'avoir cassé la patte, salopard, gronda le guerrier. Et il plongea sa seconde patte dans l'autre œil, le crevant également. Et ça, c'est pour avoir osé t'en prendre à ma nièce !
Le blaireau poussa une plainte sourde, et se mit à piétiner frénétiquement le sol. Puis il retomba à quatre pattes juste devant Etoile des Représailles, qui dut faire un bond pour l'esquiver. Du sang maculait sa fourrure, mais rien de très grave.
Le blaireau se mit à courir, et le guerrier resta accrocha à son crâne, et n'était pas décidé à lâcher prise.
- Suivons-les ! cria le meneur de l'Ombre.
Sans attendre de réponse, il s'élança à travers les arbres, suivi par Nuageuse Tempête. Le blaireau fonçait droit vers un grand ruisseau, que les nombreuses pluies avaient fait sortir de son lit. Engendré par des pierres en amont, le courant était fort.
- Il fonce droit vers le ruisseau, et merde, lâcha Etoile des Représailles. Il faut l'arrêter, vite. Nuageuse Tempête, tu prends son flanc droit, je prends le gauche. Il faut le faire tomber avant qu'il n'atteigne le ruisseau !
Il redoubla d'efforts pour accélérer. L'apprentie l'imita. Tous deux se propulsèrent sur les flancs de la bête, qui continua à courir en hurlant de douleur et de colère. Mais cela ne suffit pas à le faire s'arrêter. Et il se jeta droit dans l'eau.
- Non ! hurla Nuageuse Tempête.
Elle fut propulsée sur la berge, et se précipita droit vers le ruisseau, où son oncle était tombé avec le blaireau. Etoile des Représailles la suivait également. Le blaireau s'accrochait avec ses crocs au flanc d'Œil du Lion, qui lui même avait trouvé prise sur un rocher qui dépassait de l'eau. Le guerrier poussa un hurlement de douleur, et d'un geste rapide, griffa le museau de la bête gigantesque qui lâcha prise et disparut dans un nuage d'écume furieuse en poussant un hurlement dont l'écho effrayante résonna dans les environs un bon moment.
Il était mort. Le blaireau était fini. Mais Œil du Lion, lui, était toujours en danger. Etoile des Représailles, d'un bond gracieux, se hissa sur le rocher.
- Attrape ma patte, ordonna-t-il.
Œil du Lion essaya de lever une patte pour la tendre à son meneur, et son regard borgne, maculé de sang - de son sang - se leva vers lui. Etoile des Représailles attrapa la peau du cou du guerrier, vu qu'il vit que cela ne suffisait pas, mais le courant étant trop fort, il manqua de tomber à l'eau aussi. Nuageuse Tempête voulut s'avancer elle aussi, mais son meneur l'en dissuada.
- N'avance pas ! cria-t-il pur couvrir le hurlement du courant. Si tu viens, nous tomberons tous et cela ne nous servira à rien de mourir. - Mais... commença l'apprentie. - Ne discute pas !
Le mâle tira de toute ses forces pour hisser Œil du Lion mais n'y parvint pas. Le guerrier doré était un poids mort vidé de ses forces. jamais il ne pourrait le hisser, mais il ne devait pas abandonner. Quel genre de meneur laisserait mourir l'un de ses guerriers sans rien faire ?
- Laisse-moi tomber, murmura Œil du Lion d'une voix faible. - Jamais, grogna Etoile des Représailles. - Ne sois pas si borné. Je suis déjà mort de toute façon. - Ne dis pas de telles choses. je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu vives. - Je veux que tu prennes soin de mon petit nuage quand je serais mort. - Tu ne mourras pas, je te dis ! - Ne fais pas l'idiot. Tu vois ce fleuve ? Moi je vois seulement le Styx.
Nuageuse Tempête s'approcha de la rive, au bord des larmes.
- Accroche-toi, Œil du Lion ! - Mon petit nuage... souffla-t-il assez fort pour qu'elle l'entende. Ne sois pas triste. Ne laisse pas ton cœur devenir aussi noir que du charbon. Sache que je ne t'abandonnerai jamais, et que je resterai au fond de ton cœur, caché parmi les guerriers du Clan des Etoiles. Je ne suis pas mort indigne, mais en héros.
Il donna un coup de patte dans la gorge d'Etoile des Représailles. pas pour le blesser. Pour qu'il lâche. Ce qu'il fit, en miaulant de surprise.
- Œil du Lion ! hurla Nuageuse Tempête.
Elle eut l'impression qu'un orage éclatait au fond de son cœur. Et une pluie de larme s'abattit sur ses joues. Etoile des Représailles, lui, restait là, toujours sous le choc de l'acte de son ami. Il venait de mourir. Il savait que les efforts de son meneur étaient vains. Au fond de lui, il savait. S'il avait insisté, il serait tombé aussi. Œil du Lion s'était sacrifié pour sauver son meneur et sa nièce. Comme un brave guerrier.
- Tout est de ta faute, gémit l'apprentie. - Nuageuse Tempête, je... - Ta gueule ! Je veux plus t'entendre ! Pourquoi tu l'as lâché ? Pourquoi tu ne l'as pas tiré de l'eau ? Pourquoi ? Pourquoi ?! - Nuageuse Tempête, écoute. Il s'est sacrifié pour sauver son meneur et... - Son meneur ? Quel genre de meneur laisserait mourir l'un de ses guerriers ainsi ? Un vrai meneur aurait laissé une de ses vies pour sauver l'un des siens ! Tu ne l'as pas fait. Etoile Reptilienne était une vraie meneuse, elle ! Toi tu n'es rien à mes yeux. Tu n'es pas mon meneur, tu n'est rien de plus que celui qui a laissé mourir le seul être qui s'est jamais intéressé un tant soit peu à moi.
Elle éclata en sanglots. Lorsque le meneur de l'Ombre voulut enlacer ses épaules de sa queue, elle se dégagea rageusement et s'enfuit en courant à travers les arbres.
Le tonnerre grondait toute sa rancœur, tandis qu'elle se tenait sous le promontoire, son regard lançant des éclairs, comme s'ils auraient pu tuer Etoile des Représailles. Nuageuse Tempête foudroyait du regard le guerrier indigne qui avait laissé un des vrais combattants de son Clan mourir. Mais celui-ci l'ignora, et attendit que tous les guerriers aient cessé de se plaindre de la pluie et du vent avant de commencer son discours.
- Nuageuse Tempête, approche. Tu t'es entraînée dur pour comprendre le noble code du guerrier. Et tu as eu à supporter l'horrible perte de ton oncle. Sache que ton Clan est de tout cœur avec toi. - Personne n'est avec moi ! feula-t-elle. Personne ne s'intéresse à ce que je peux éprouver. Tout le monde se fiche bien que mon oncle soit mort, toi le premier. Tu te souviens ? C'est toi qui l'a laissé mourir. Toi, et toi seul. Quant au code du guerrier, il ne signifie rien pour moi. Ce n'est qu'un tas de règles qui t'empêchent d'être libre, dictés par de sois-disant guerriers nobles et puissants. Mais expliquez-moi où étaient nos ancêtres quand Œil du Lion est mort ? Où ça ?
Un lourd silence tomba dans la foule. Certains guerriers foudroyèrent du regard l'impudente qui osait ainsi s'adresser à leur meneur, alors que d'autres baissèrent la tête, ne sachant que répondre. Etoile des Représailles reprit son discours avec grand mal.
- A partir d'aujourd'hui tu seras... - Cœur Noir, répondit la femelle en toisant durement l'assemblée de félins.
Le meneur ne sut que répondre, et la nouvelle baptisée s'en fut sans demander une quelconque permission, appuyée par les grondements de colère des éclairs. Il comprit qu'elle n'avait pas l'intention d'accomplir la veillée rituelle, et il soupira en la voyant disparaître à travers les bois.
Tu as laissé ton cœur devenir aussi noir que du charbon... Blackheart
Invité Invité
Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Lun 23 Fév - 16:36
petit up ♥
Invité Invité
Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Lun 23 Fév - 18:33
*O*... Alors là... Quand j'ai lu tes textes, je suis restée bouche bée. Ils sont tellement magnifiques que je n'arrive pas à y trouver quelque chose de négatif. Waouh ! Tu es experte pour moi, carrément.
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Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Lun 23 Fév - 18:45
AAAH ! Sérieux, j'ai halluciné. De est le meilleur texte que j'ai jamais lu. ( j'exagère un peu, mais j'adore) . Je te mettrai vraiment Experte. L'héroïne est attachant et. On ne s'attend pas du tout à cette fin. J'aime vraiment !
Ambre N'Admine qui adore les trucs kawaii et sa jumelle! :3
Date d'inscription : 12/11/2013
Qui es-tu ? Lien: Pouvoir du chat: Se transforme en esprit pendant un temps et une durée limitée Avertissements: (0/0)
Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mer 1 Avr - 16:36
Borey a demandé un autre thème, je le lui donne donc
L'écriture française, toute une histoire
Invité Invité
Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Jeu 4 Juin - 19:03
Désolée de re-demander ainsi, mais mon thème actuel me demande beaucoup de recherches que je n'ai pas le temps de faire au vu de la fin de l'année. Si possible, j'aimerais un autre thème [et ce sera ma dernière demande de changement], et si possible, de l'écriture d'invention. Je précise que je suis libre aux thèmes qui me demandent de faire des poèmes, mais prenez bien en compte le fait qu'il me sera impossible de faire 150 vers. Donc au niveau de la notation, faudra se pencher sur d'autres critères si vous voulez me voir écrire des rimes les potos o/ [et j'aime bien écrire des poèmes en ce moment =p]
Merci merci =3
Invité Invité
Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mar 14 Juil - 13:15
uppp =ccc
Invité Invité
Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c Mer 15 Juil - 10:04
Woaw, j'ai réellement pleuré à la mort d'Etoile du Lion :´( ceci dit, les textes comme cela sont très rare mais je dois dire PARFAITS ! Je n'ai repérer aucune faute si ce n'est deux fautes de frappe presque invisibles, le texte est fluide. Bref, je ne vais pas en dire d'avantage si ce n'est que tout le monde rêverait d'écrire comme toi. Je te donne le rand ultime, même si pour moi tu mérites bien plus : Expert. Congratulations ❤️
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Sujet: Re: Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c
Ne me regardez pas comme ça, j'ai envie d'un peu de défi, c'tout ='c
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