[!] It's on your mind || Feat Spring ♥

Mes pattes brunes et lourdes foulaient le sol boueux du Clan de l'Ombre. C'est avec de grandes foulées que je traversais la totalité du territoire, je ne voulais pas rester dans le camp une minute de plus. Les insultes ne cessaient de fuser bien qu'elles ne m'affectent pas.

J'ignore pourquoi je cours au beau milieu du territoire si ce n'est pour passer le temps voir peut être faire une petite rencontre avec quelqu'un d'autre. Pourquoi vouloir faire une rencontre avec un chat ennemi ? Ce n'est pas dans mes gênes mais pourtant, depuis que je me suis rendu compte que j'avais une sœur pas ombreuse je me suis dis que je pouvais sans doute côtoyer les autres. Après tout mon père n'était pas comme il voulait me le faire croire. Alors pourquoi devrais-je prendre exemple sur lui ?

Je soupire et m'arrête essoufflé une fois arrivé à la frontière avec le Clan du Tonnerre. Je longe le Chemin du Tonnerre jusqu'à atteindre les Quatre Chênes. Je m'étire et souffle un peu avant de reprendre ma course effrénée sans vraiment savoir où elle va me conduire. Je continue et cours. Cours. Cours. Ma patte arrière me fait souffrir mais courir me fait du bien. Cela me permet de me vider l'esprit.

Je m'arrête. Je suis arrivé aux Hautes Pierres mais je en suis pas seul. Une jeune chatte sanglote non loin de moi, une flaque de sang devant elle. Saignerait-elle ?

Je m'approchais prudemment de la jeune chatte qui semblait avoir besoin d'aide. Elle se tourne vers moi, ses yeux verts pénètrent les miens. Je la fixe et ausculte de loin la solitaire, elle saigne de la gueule apparemment. J'avance doucement vers elle pour ne pas l'effrayer, je suis assez conscient que mon physique pourrait effrayer une si petite chatte.

« - Qui es-tu étranger ? Un chat de clan ? »

Je lâche un sourd grognement. Elle en semble pas se démonter la petite. Tant mieux, heureusement que je n'ai pas de mauvaise intention, si elle était tombé sur un de ces solitaires sanguinaires et bien elle serait sans doute morte à l'heure qu'il est. Elle n'a peut être pas besoin de mon aide après tout, mais c'est plus fort que moi. Je ne peux pas laisser une jeune minette seule comme ça avec ces solitaires qui rodent autour.

« - Qui je suis importe peu, laisse moi t'aider tu as besoin de soin. »

Je m'approche encore tout doucement, elle ne bouge pas mais reste méfiante, l'échine hérissée. Je me met à quelques longueurs de queue de souris devant elle et je la regarde. Cette femelle à la pelisse grise pâle tigrée est magnifique, ses oreilles et ses yeux en amandes lui donne un certain charme qu'elle doit être consciente d'exercer sur les mâles.

« - Je me prénommes Roi Lion, il est rare de trouver des jeunes femelles de ton âge seules par ici. Qui es-tu, et que fais-tu seule ? N'as-tu pas besoin d'aide ? »

Je m'assois en face d'elle et enroule ma queue autour de mes pattes. Il est rare que j'ouvre d'une façon aussi simple la gueule avec un inconnu enfin, une inconnue. Mais elle a l'air sympathique et je doute qu'elle me fasse le moindre mal vu notre différence de carrure.

La solitaire me regarde et ne cesse de m'examiner de long en large. Je pousse un ronron avant de la ravaler, c'est la première fois que je prends autant mes aises face à une apprentie. Je ne peux pas la laisser ainsi ensanglantée.

« - Je n'ai besoin de rien. Je suis Nuage de Printemps, je suis toujours seule, ainsi vivent les solitaires. »

Un rire narquois m'échappe tandis que je m'étire devant la femelle et commence à lui tourner autour. Je la regarde, je ne vois pas d'où on commencés les saignements. Elle toussote et crache à nouveau du sang, argh, ça vient donc de là. Je pars dans les buissons un instant et en ressort rapidement quelques feuilles dans la gueule. Je les pose à ses pieds et miaule :

« - Il faudrait être naïf pour en pas voir que tu as besoin d'aide. Mange ça cela arrêtera les saignements, fait pas ta dur à cuire va ! »

Je m'arrête en face de la femelle à moins d'une queue de renard d'elle, elle me regarde interrogatrice sur ma personne sans doute. Elle ne sait ni pourquoi je l'aide ni en quoi cela pourrait l'aider. Ah la la, ces solitaires qui se prennent pour les rois du monde j'vous jure ! J'arque un sourcil et pousse les plantes du bout du museau - et j'effleure sa patte par mégarde.

« - Excusez moi demoiselle. »

Elle repousse bêtement les feuilles. Je lève ma tête, arque un sourcil tout en soupirant devant un esprit tellement enfantin. Je poursuis ma ronde autour de la jeune femelle qui me regarde tout en tentant de ne jamais me tourner le dos. Cela me permet de me rendre compte qu'elle semble dotée d'une agilité certaine. Comment puis-je regarder ainsi une femelle ? C'est la seconde fois que ça m'arrive et je sais comment la première a finit : Elle morte la tête éclatée contre le bitume. Elle me regardais en biais, se mettait-elle à me draguer ? Elle entreprit d'une voix douce :

« - Tu es bien naïf. Tu ne sais pas ce que j'ai, ce que "j'endure". Ah ah. Tu me connais mal, très mal. Je ne suis pas malade ou quoi que ce soit. Le démon qui réside dans mon corps me fait cracher du sang mais surtout mon âme. Il me dévore de l’intérieur. Je l'ai déjà battu une fois dans le passé, mais il est revenu en beaucoup plus fort. Je ne peut pas me mesurer à lui. Je ne suis pas à la hauteur. Il va appliquer son plan, il va vider l'âme de mon corps sous forme de sang, puis se servir de mon corps robuste pour venir à ses fins. Le chrono est en marche, mon temps est compté, je lutte dans le vide et vais sûrement finir par mourir. Ainsi soit la malédiction de ... »

Elle ne termine pas sa phrase et pousse un hoquet de surprise. Elle me regarde, une pointe de haine dans le regard. Je suppose que ma ronde charnelle a poussé la solitaire à exprimer ce qu'elle avait sur le cœur sans pour autant en être totalement consciente. Maintenant qu'elle a commencé, elle va finir ou du moins je l'espère. Je vis sa tête - ou du moins je pense voir sa tête - tourner. Elle bascule et s'accroche à mon épaule, je retiens un grognement lorsque ses griffes se plantent dans ma chair. Je frissonne un instant sentant son odeur et sa douce pelisse contre moi. Que pourrais s'imaginer un solitaire qui déboule à cet instant précis ? Ou même un guerrier du Clan de l'Ombre ?

« - J'ai déjà eu écho de ces légendes, murmurais-je doucement, Je suis conscient du poids que tu portes sur tes épaules. Tu as besoin d'aide c'est certain, ça se voit. Tu es énormément affaiblie... »

Sans que je puisse continuer ma phrase, l'apprentie se mit à cracher du sang, le démon reprenait le dessus. Elle m’envoie un puissant coup de patte, toutes griffes sorties, dans l'arcade. Ses yeux deviennent deux feintes et elle tente de s'éloigner de moi. J'ai la gueule en sang. Je tousse un coup et je serre à l'aide de ma queue, la solitaire contre moi pour ne pas qu'elle s'en aille. Elle pourrait me blesser gravement j'en suis conscient mais je ne peux la laisser dans cet état là seule.

« - Nuage de Printemps, grognais-je tendrement, Je sais que tu es capable de surmonter le démon; un nouveau coup de patte m'arrive dans la patte arrière je feule, Je ne te lâcherais pas tant que tu ne l'auras pas surpassé au moins une fois. Tu en es capable. Tu en es capable, veux-tu savoir pourquoi ? Car tu as un coeur Nuage de Printemps. Là, dis-je en montrant son torse du bout de la queue.. »

Elle me regarde de ses yeux noirs, enfin elle me voit à travers le démon. Elle me reconnait mais elle ne se contrôle pas. Tu peux le faire. Je la bloque toujours contre moi, ses coups de pattes se perdent. Je ne pense pas m'être trompé sur elle, mais si c'était le cas ... ? Survivrais-je ?

Je la serre contre mon flan, elle me regarde au travers du regard de ce démon qui la ronge. Je la garde contre moi m'imaginant passer ma vie à ses côtés. Mais pourquoi penser cela ? Comment puis-je m'imaginer avec cette femelle qui doit avoir le tiers de mon âge ? Mais j'ignore pourquoi, mon coeur reçoit un afflux d'énergie positive lorsqu'elle est contre moi. D'un coup elle se met à gémir et à se tenir le ventre. Elle pousse un hurlement auquel domine la voix du démon puis, doucement, petit à petit tel un chat cherchant la souris, sa voix se fait plus forte. Puis. Plus rien. Dans un ultime hurlement elle prend le dessus sur l'être malsain et me regarde d'un air victorieux.

« - Merci d'avoir cru en moi, je te dois tout. Merci, Roi Lion ... »

Sa voix est douce et un sourire se dessine sur son visage désormais étincelant. Ses yeux font un tour puis elle s'effondre au sol haletant légèrement puis plus rien. Cet amour ne devrait pas naître mais pourtant il est bien là. Il ne me semble pas réciproque et j'ignore s'il s'agit de ça mais du moins j'apprécie cette femelle. Sa présence m’apaise. Je pose une lèche sur le front de celle-ci alors qu'elle est inconsciente.

Je la laisse seule me décalant d'elle. Un creux semble se former dans ma poitrine comme si l'on venait de m'ôter le cœur, les poumons et tout le reste. Je soupire et un souffle sort de mes narines. Je m'enfonce dans les buissons à la recherche de quoi manger. C'est sans aucune difficulté que je trouve une souris, je me contente de lui bondir dessus, l'échine hérissée. C'est donc avec satisfaction que je retourne auprès de la Déesse encore ensommeillée. Je pose la proie à proximité de sa truffe et m'assoit à côté d'elle. Je la surplombe et lui cache le soleil, ma fourrure paraît de feu. Je m'ébroue avec élégance avant d'enrouler ma queue autour de mes pattes et d'attendre le réveil de cette femelle mystérieuse.

Roi Lion m'a sauvé, je lui dois tout. Curieusement, sa présence me rassure. C'est comme si, si il partait, je serais perdu. Serais-je dépendante de lui comme pour Foudre ? Non, je n'ai jamais été dépendante de personne. Éprouverais-je quelques sentiments que ce soit pour lui ? Je ne serais répondre. 

J'ouvre les paupières, et vois une sourit entreposée parmi les brins d'herbe, la pauvre, je pris pour que son âme s'envole au paradis. Je remarque Roi Lion, il est assit là en train de veiller sur moi et attendre mon réveil. C'est mignon. Que... Quoi ? J'ai dit quoi là ?! Mon Dieu, c'est certain... Je l'aime. 

Je daigne enfin me lever. Je lance un sourire enjôleur à Roi Lion. Je m'approche de lui, et plonge mon regard vert éclairé par le soleil, dans le siens ambré. Je pose ma patte sur la sienne et ronronne :

"- Pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi tant de soutien venant de ta part ? Je n'étais qu'une inconnue pour toi il y a quelques heures. "

Je m'intéressais un peu plus à son ressenti pour moi. Pourrais-je imaginer partager ma vie avec lui ? Arriverais-je à ignorer mes sentiments pour Foudre ?

Je reste droit devant elle attendant son réveil. Aucune panique n'est présente, je sais qu'elle va finir par se réveiller et le plus vite serait le mieux. Mes moustaches frémissent lorsque ses paupières commencent à se soulever grâce à des battements réguliers. Je pousse un petit ronron amusé lorsqu'elle tente de se lever et s'effondre à nouveau. Je lui donne un petit coup de museau pour l'encourager à recommencer et elle y parvient. Elle me lance un sourire dragueur et je retiens un nouveau ronron. Elle me regarde et bégaye les mots suivants :

« - Pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi tant de soutien venant de ta part ? Je n'étais qu'une inconnue pour toi il y a quelques heures. »

Qu'elle excellente question. Moi même je l'ignore, je me sens à l'aise en sa présence plus qu'en la présence de quiconque. Je me lève et secoue mon épaisse fourrure couleur braise. Je me rassois et rabats ma queue autour de mes pattes. Je m'étire et réponds à la femelle :

« - Tu n'as jamais été une inconnue à mes yeux. Mon inconscient m'a encouragé à t'aider à ce moment précis. J'ignore pourquoi mais il me soufflait de t'aider alors je l'ai fait. Rien de compliqué, mais pourquoi cette question ? »

J'incline la tête sur le côté incrédule. C'est vrai ? Qu'elles sont les motivations de cette chatte ? Pourquoi cette question ? Je l'ignore. La réponse ne serait tarder tandis que je reprends ma ronde autour de la femelle en faisant rouler mes épaules.

« So open your eyes and see
The way our horizons meet
And all of the lights will lead
Into the night with me. »

Je regarde la solitaire qui peu à peu reprend conscience. Elle cherche à cacher sa gêne derrière une posture plutôt arrogante. Elle me regarde, ses yeux sont magnifiques. Mais qu'est-ce que je raconte ? Serais-je en train de craquer pour cette femelle ? Je secoue la tête pour me sortir ses idées affreuses. Elle doit même pas avoir le tiers de mon âge. Elle me couve d'un regard doux, empli de tendresse. Elle me désire, elle me veut pour elle, elle me fait la cour. Sa queue s'enroule autour de la mienne, je reste droit et fait mine d'ignorer son geste empli d'attention. Je frissonne ensuite, ma queue reste basse sans enlacer la sienne en retour :

« - Pourquoi cette question ? Je ne sais pas. Tu m'intrigues, mais tu n'es pas le seul. Étonnamment,  tu as pu remarquer que je me confie plus à toi qu'à quiconque. J'aimerais te confier quelque chose de plus, mais c'est difficile à dire... »

Elle me regarde toujours. Ses yeux semblent essayer de lire dans les miens. Elle est audacieuse, fixer un matou qui fait trois fois sa taille et trois fois son âge de cette manière n'est pas commun; de l'arrogance plutôt. Je tourne la tête vers la gueule de l'apprentie et la baisse. Elle profite de ce cours instant pour plaquer sa truffe à la mienne avant de se reculer. D'instinct je pousse violemment l'apprentie qui heurte le sol en un gémissement. Sa queue desserre la mienne. Je la regarde au sol les oreilles basses. Mon instinct n'a pas vu juste pour une fois.

Mes babines se retroussent puis se rabaissent. Je me penche au dessus de l'apprentie et pose ma truffe contre la sienne en enlaçant sa queue. Je ronronne. Je suis au dessus d'elle, elle me regarde, ses oreilles se redressent, je lui lèche le front puis la fixe toujours.

Tu joues à un jeu dangereux Roi Lion, méfie toi de l'ennemi qui dort.

Le choc l'a légèrement sonnée. Elle me regarde puis ronronne, elle semble surprise de ma réaction. Je fourre mon museau dans sa fourrure ignorant le sang qui a recommencé à couler. Je ronronne tout en savourant sa tendre odeur. Ma queue enlace à nouveau la sienne tandis qu'elle me pousse tendrement pour me demander :

« - C'est... C'est sérieux ? Toi aussi ... ? »

Une bouffée de haine monte en moi. Elle se fout de ma gueule ? Pourquoi lui aurais-je fait cela si notre relation n'était pas vraie ? Mon échine s'hérisse et mes babines se retroussent. Puis je réfléchis un instant, le "Toi aussi..." devait vouloir signifier que pour elle s'était sérieux. Mes babines et mes poils retombent et je ronronne à son intention :

« - Bien sur, je veux que tu sois mienne Nuage du Printemps. »

Je me colle à elle et reprend ma ronde charnelle. Doucement, sans que je le sache, un piège venait de se refermer sur moi. Je suis inconscient, j'ai toujours voulu être loyal à mon clan et me voilà avec une chatte solitaire bien plus jeune que moi. Il faut que j'arrête de réfléchir, nous nous aimons et c'est le nécessaire. Je colle ma fourrure à la sienne en ronronnant de plus belle.

La femelle fourre se truffe à la racine de mon cou, je sens son souffle chaud pousser mes poils. Elle pose une lèche à l'endroit où la peau est nue. L'apprentie me regarde de ses yeux verts, je la regarde ne pouvant résister à l'attraction qu'elle me fait. Je la suis sans trop réfléchir où est-ce qu'elle m'amenait. Elle m'entraîne dans son chez elle, un petit buisson creux à l'intérieur mais au sein duquel aucun regard indiscret pourrait s'égarer. Je m'assois sur le palier du buisson sous les ordres de ma nouvelle compagne. Elle revient la gueule emplie de pétale de rose. Elle me souffle de fermer les yeux et tel un automate j'exécute son ordre. Sa patte me tapote l'épaule et elle me fait rentrer.

Je découvre une litière ornée de pétales de roses amenant une lueur de couleur dans ce lieu lugubre. Je pousse un ronron de surprise tentant de voir tant bien que mal où est-ce que la jeune solitaire souhaitait en venir. Je réfléchis qu'un instant. Ce ne fut qu'un déclic. Elle veut que nous soyons plus proches que jamais. Je voudrais la combler de désir et accepter chacune de ses requêtes afin qu'elle soit heureuse. Mais le faire la rendrait pas heureuse, je la blesserais plus que je ne lui ferais du bien. Je soupire en me laissant tomber sur le flan en murmurant :

« - Que veux-tu ? ronronnais-je, incertain de la réponse. »

Je regarde l'apprentie en biais avant de me faire rouler sur le dos, les pattes en l'air. Je ronronne et la regarde, elle ne me répond pas. Qu'attend-elle ? Cette question n'est pas compliqué en soit. Je lui donne un petit coup de patte pour la sortir de ses pensées, attendant la réponse.

L'apprentie commence à me tourner autour, je pense avoir deviné ce qu'elle attend de moi. Elle se stoppe avec allégresse avant de se pencher pour me lécher le cou avec sa langue rapeuse. Je ronronne de plus belle après avoir exprimé un très léger rejet.

« - Cela me semble évident, non ? Je te veux toi, toi rien qu'à moi cette nuit. Je n'ai que cet objectif ce soir. Je t'aime de tout mon cœur, et je vais te le prouver ! »

Sur ces mots l'apprentie se laisse rouler sur le sol. Je sens mes hormones bouillir intérieurement. Cette femelle me fait de l'effet et je le sais. Je ne suis pas insensible à son attractif charme qu'elle exerce sur moi. Elle se laisse choir sur moi et me lèche le torse, je ronronne avant de lui lécher à mon tour le front. Elle fourre sa truffe dans la racine de mon cou. Tel un rituel, dont j'ai déjà acquis les principales valeurs. Je pousse la femelle sur le flan et me relève. Elle semble d'abord surprise. Elle se relève à son tour et me regarde légèrement surprise. Elle ne sait pas comment cela va se passer et la panique est palpable. Je ferais tout mon possible pour la rassurer.

Je lui lèche la nuque et l'incite à s'allonger en faisant glisser ma patte le long de sa colonne, le cliquetis de mes griffes contre ses os s'entend. Je descends jusqu'à sa croupe où je pose une dernière lèche pour qu'elle s'allonge. Elle lève la tête et je presse ma truffe contre la sienne attendant qu'elle en fasse de même pour réellement commencer. Cela faisait des lunes que je ne m'étais jamais senti aussi aimé et que j'avais aimé quelqu'un à ce point.

L'appentie me rend chacune de ses caresses par une. L'une d'entre elle glisse tout le long de ma colonne et me fait frémir. Je ronronne de manière aiguë suite au taux d'hormones en hausse dans chacun de nos corps; son odeur en est changée même plus alléchante que son ancienne. Sa patte remonte avec tendresse derrière mes oreilles et hérisse les poils de mon échine sur leur passage. Je pose une lèche sur le front de l'apprentie accompagnées de douces caresses. Je commence par son dos puis atteint des parties plus osées.

Je ne veux pas commencer afin d'abréger cet instant. Je veux profiter de cet instant sensuel avec celle qui est désormais ma compagne. Ma queue s'enroule à celle de ma compagne et je lèche vigoureusement sa truffe. Je me relève, ignorant le regard surpris de la femelle, je recommence ma ronde charnelle avec une démarche sensuelle. J'ai chaud. J'en suis consciens. Je sais qu'il sera bientôt temps. Je m'approche de la femelle, je regarde la solitaire les yeux brillants attendant son droit pour passer à la suite. Jamais je ne serais - ou n'aurais - été aussi proche de l'apprentie. Ma queue glisse le long de sa colonne et vient titiller sa croupe pour qu'elle s'allonge sur le ventre. Instinctivement elle s'exécute; nous allons pouvoir passer à la suite ...

Mes deux pattes arrières sont aux côtés de celles de ma compagne. Je sens son échine s'hérisser lorsqu'elle sent ma fourrure contre son dos. Je me relève légèrement surpris, hésitant. Comme pour me rassurer, l'apprentie pose mes deux pattes avant sur ses épaules. Je pousse un grognement d'indignation. Ma queue caresse sa croupe avant qu'instinctivement elle se mette en position puis elle me ronronne pour me faire reprendre confiance :

« - Je suis prête, fais ce que tu veux. »

Je sais que durant l'acte sexuel, par simple défense une femelle peut réagir agressivement. Il va donc falloir que je la bloque de manière à ce que cet instant soit profitable à tout deux. Instinctivement je lui mords la nuque pour l’immobiliser tandis que mon ventre se colle à son dos. Je la sens se tendre en dessous de moi lorsque j'entre tendrement en elle. Je lui ronronne des mots simples mais rassurant à l'oreille pour ne pas qu'elle panique. Mes coups de rein sont tendre et chacun savouré. Je ronronne, la chaleur est omniprésente dans ce buisson pourtant la nuit est présente à l'extérieur et une légère brise fait balayer les feuilles. Je n'ai jamais été aussi proche de cette femelle, de ma femelle. Elle pousse une léger gémissement, j'ignore s'il était de blessure ou de désir mais sur le coup peu importe. Mes hormones ainsi que les siens sont en ébullitions, nous le sentons. L'air est chaud et nuancé d'une odeur corporel - la sienne mêlée à la mienne et - sans doute la meilleure du monde. Mes coups de reins se font plus régulier, plus intensifs, plus ... amoureux ? En un ultime mouvement de bassin nous restons l'un collés à l'autre tandis que je resserre mon étreinte sur sa gorge en poussant un rauque grognement. Elle gémit à nouveau puis je me décolle d'elle, me relaissant tomber à côté d'elle : sur le flan. Je l'entends pousser de longs soupirs, elle est essoufflée. Je la laisse poser sa tête contre mon ventre.

HRP: