Parlez-nous ici de l'histoire de votre personnage, de son passé, de sa vie, de sa non-vie (une petite mort est si vite arrivée), tout ceci en 15 lignes s'il vous plaît, et même un peu plus si affinité!Une longue et pénible vie, celle où l'on croit connaître les ficelles mais qu'on apprend ensuite que ce n'est pas lui-même qui les contrôle. Un soupçon de vie, de bonheur et la fleur fâne, laissant le vent faible et seul.
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« Ce sont de magnifiques chatons, félicitations ! As-tu déjà décidé leurs prénoms ?
- Petit Zéphyr et Petite Tempête. Ce seront deux magnifiques guerriers… enfin, si le petit dernier survit.
- Je sais que Petite Tempête est faible, même très… On verra comment ça va se dérouler, prions pour que le Clan des Etoiles ne veuille pas de lui. »
La féline lâcha un gémissement dans la nuit froide, son compagnon collé contre elle.
« C’est déjà trop tard, il est froid. Rejoins-bien le Clan des Etoiles Petite Tempête et veille bien sur ton frère »
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« Regardes Petite Cendre ! Les apprentis reviennent !
- Oui, allons leur demander de nous entraîner, couina la femelle grise tigrée, une lueur d’amusement dans le regard.
- Tu verras que je suis le meilleur ! » ajouta Petit Zéphyr, à la suite de son amie.
La petite féline défia le mâle du regard, une léger sourire au visage.
« Tu verras Petit Zéphyr, je serais toujours la meilleure et j’aurais toujours le dernier mot !
-Je serais là pour vérifier ! » ronronna le félin gris.
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L’apprenti répéta l’enchaînement pour la troisième fois et cette fois parfaitement.
« Bravo, tu t’améliores vite Nuage du Zéphyr ! Tu es un apprenti parfait. »
Le félin remercia du regard son ainé, un léger sourire sur le visage, appréciant les compliments.
« Tu deviendras un grand guerrier un jour. »
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« Tu n’arriveras jamais à me mettre sur le sol Nuage Cendré ! Je suis le plus fort !
- On va voir ça ! ricana la femelle. »
Elle se jeta sur lui et Nuage du Zéphyr l’évita rapidement, la fauchant d’un coup traître et se retrouva au-dessus d’elle. Fourrure contre fourrure, museau contre museau, un dangereux silence et leurs deux cœurs s’unissant dans un même bruit. L’apprenti rougissait sous son pelage, un sourire timide sur le visage. Il se retira, pour arrêter ce moment pour lui, fantastique.
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« Félicitations Doux Zéphyr. Tu vas me manquer tu sais... le fait que tu sois à présent un guerrier nous empêche de moins nous voir… On ne pourra plus autant rire et... passer d’agréable moment ensemble….
- Ne t’inquiètes pas Nuage Cendré, dans une lune à peine tu seras guerrière aussi et on pourra se revoir autant de nouveau. »
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« Félicitations Fleur Cendrée, allez veille bien, on se voit demain. Tout redeviendra comme avant… tu verras.
-Merci, mais tu m’as aussi beaucoup aidé à me surpasser…. »
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« Fleur Cendrée… je dois t’avouer quelque chose… Depuis tout petit je passe d’agréable moment avec toi et je crois que durant mon apprentissage, je suis tombé amoureux de toi. Tu es la seule Fleur Cendrée, tu es celle à qui je pense tout le temps, celle qui me promets des jours meilleurs. Oui, je t’aime et tu ne pourras rien y changer. »
La féline poussa un soupir de soulagement, se collant contre le guerrier gris, profitant de cet instant.
« Moi aussi je t’aime Doux Zéphyr et tu ne sais pas à quel point… »
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« Doux Zéphyr… j’attends un chaton. Notre chaton. »
Le félin surpris se colla aussitôt contre la femelle, se promettant de la protéger coûte que coûte.
« Oh, je t’aime tellement… Il sera le fruit de notre amour… »
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« Elle veut te voir.
-Pourquoi donc … l’accouchement se passe mal ? »
Le guérisseur hocha la tête et le futur père se dirigea dans la pouponnière, sa compagne sur le sol avec une magnifique chatonne lovée contre elle.
« Je suis malade mon amour… je ne survivrais pas… je suis trop faible.
-Non, tu ne peux pas dire ça ! Reste avec nous ! miaula-t’il, alerté.
- Tu es bête, le Clan des Etoiles m’appelle. Aime-la, mon doux et tendre guerrier… »
Ses yeux bleus… ses yeux si bleus étaient en train de s’éteindre. Il gémit de douleur, le cœur en sang.
« Oh, ma tendre petite… Tu t’appelleras Petit Givre. »
Ce nom, pour se rappeler de ce jour toute sa vie.
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Le félin regarda la petite chatonne qui ressemblait tant à sa mère. Le félin n’avait toujours pas pleuré, les larmes lui manquait et il n’osait pas pleurer devant sa fille. Son museau restait sec, ses yeux aussi, il n’arrivait pas à pleurer, il n’arrivait pas à laisser partir sa compagne qu’il avait tant aimé….
« Je te protègerais, ma fille. »