Le tonnerre gronde [PV Orage]

Je chassais l'oiseau, un rouge-gorge à l'air appétissant, avec un ventre tout rond. Mais l'orage éclata au loin, me faisant sursauter, pendant que ma proie essayait de fuir. Trop tard ! Je bondis avec un petit cri et attrapa le volatile entre mes deux pattes tendues. Je brisa sa nuque d'un coup de crocs bien placé en remerciant mes ancêtres. Les anciens allaient de régaler... Et ce fut là que l'orage éclata. Comme beaucoup de chats, je n'aime pas la pluie. Et là, il en tombait des trombes. Je ronchonna. :
-Et zut ! Mon pelage va friser !
Heureusement, le nid de bipèdes n'était pas loin. Je courus m'y abriter.
Que ça faisait du bien ! Dehors, c'était horrible. Je ricana un peu en imaginant ceux de mon Clan ou Foudre en train de courir pour s'abriter. Derrière moi, il y eu un craquement, mais je n'y prêta pas attention.

Quand Orage vis le ciel se couvrir, il fut heureux : enfin, il allait pouvoir sortir ! Ce serait sa première escapade hors de son camp qu'il détestait. Il entendit le tonnerre gronder. Il était très content. En sortant de la pouponnière, il vit des gens le dévisager avec dégoût. Il sautait sous la pluie, plus content que n'importe qui. Car Orage était un félin étrange : il adorait l'eau et l'orage. Cela allait sûrement avec son nom. Il se dirigea vers la sortie du camp, ne faisant pas attention aux regards outrés des autres. Une fois dehors, le chat gris vérifia que personne ne le suivait, fit appel à toute son énergie, et courut aussi vite qu'il le pouvait. Ayant de longues pattes, il allait aussi vite qu'un novice qui allait être nommé combattant. C'était là sa seule distraction : courir. Il courut encore un long moment, puis, fatigué, il s'arrêta, à bout de souffle. Il se trouvait près d'un grand nid de bipède abandonné, dans une forêt giboyeuse. Il n'était jamais sorti de la pouponnière et fut émerveillé par la beauté de ses grandes créatures aux étranges feuilles rousses, tapissant le sol... Il mit son ventre à terre et avança le plus doucement possible. Alors, qu'il allait vers cette grande chose, une branche craqua. C'est là qu'il aperçut une chatte, plutôt menue et tigré. Elle paraissait être à la fin de son apprentissage. N'ayant jamais vu cette chatte au camp, il lui demanda :
-Bonjour ! Que fait tu si loin du camp alors qu'il pleut ? Tu n'es pas blessée ?

Up ?

Derrière moi, une petite voix me fit sursauter. Elle disait :
-Bonjour. Je ne t'ai jamais vu au camp. Que fais-tu dehors alors qu'il pleut ? Es-tu blessée ?
Je sursauta, me retourna, le pelage ébouriffé, les griffes sorties. J'eu du mal à le distinguer dans la pénombre du nid, mais il me semblait voir une petite forme grise. Et je remarqua que c'était un chaton. Il portait la même odeur qu'Aigle. Le Clan des Félins. Pourtant, j'étais assez énervé et je feula d'un ton rageur :
-Je vais bien, le chaton ! Mais avec une frousse pareille, ne compte pas sur moi pour faire ami-ami avec toi !
Et je me rappela de quelque chose : mais qu'est ce qu'il faisait sur notre territoire, le mioche ? Il devrait être au camp, en train de courir après une pierre ou de mettre un scarabée dans le nid d'un novice qu'il n'aimait pas ! Je lui cracha :
-Et qu'est que tu fiches ici, le matou ?