Une patrouille.... normale ? [PV symphonie d'obsidienne]

Songe Idyllique était allongé dans une posture assez digne depuis maintenant un petit moment. Au fond de la tanière des guerriers, dans la place réservée au Lieutenant, il restait immobile, son regard balayant avec attention les nombreux félins endormis. Ses oreilles pivotaient de temps à autre et il gonflait sa fourrure. Au dehors une brise froide soufflait, annonçant la pluie et le givre à venir. Il aimait bien l'automne, tout était de la couleur de son pelage et il se fondait parfaitement dans le paysage.

En fait même si il n'aimait pas grand chose, si il devait préférer une saison à une autre il choisirait sans hésiter la saison des feuilles mortes. Il était un peu tôt pour organiser une patrouille mais voila un moment qu'il ne parvenait à dormir et qu'il planifiait les jours à venir. Il faudrait sans doute bientôt faire passer un test d'entrainement aux plus jeunes apprentis, et pensez à chasser le plus possible pour préparer le camp au rude hiver qui les attendait. Il poussa un petit soupire et se leva enfin, s'étirant avec prudence, se glissant entre les guerriers qui sommeillaient.

Il sortit en grimaçant, s'ébrouant, et bien il faisait plus froid qu'hier. Mauvaise augure ? se questionna t il. Il se plaça sur un rocher au abords des butes qui les encerclait et regarda l'aube pointer. Il inspira grandement, les yeux mis clos, le soleil caressant sa fourrure crème qui prenait des allures rousse, la pointe de ses oreilles, de ses pattes et sa queue reflétant le rouge ébène du brun. ça aussi ça faisait partit d'une des seules choses qu'il appréciait dans ce monde. Il se redressa, faisant signe au garde du camp d'aller se reposer et revint dans la tanière des guerriers, y passant la tête en disant d'une voix forte

-C'est l'heure de la patrouille du matin, je veux 5 guerriers dans l'entrée dans deux minutes, on ne traine pas.

Il agita la queue et sortit les attendre. Lorsque ses camarades sortirent, lorgnant sur la réserve ou baillant en grimaçant il se releva, les observant tour à tour

-Vous mangerez en revenant, je pense que des grands gaillards comme vous peuvent se passer d'un mulot pendant quelques heures. formez des équipes de deux, on va se séparer pour chasser. j'en veux deux au bois sombre, deux au marais et un avec moi pour la forêt des morts. il attendit quelques minutes avant de se tourner vers une guerrière. Symphonie d'Obsidienne, tu viens avec moi.

Je regardai le camp depuis ma litière.

Encore couchée comme si j'étais endormie, venant tout juste de me réveiller, je vis que notre lieutenant aussi était réveillé. Allongé avec dignité, j'étais sur le côté, pouvant voir d'un côté l'entrée de la tanière, et de l'autre, la litière de Songe Idyllique. Il balayait la tanière du regard, regardant ses guerriers dormir profondément, ses oreilles pivotaient de temps à autres et son poil était gonflé. J'aimais bien le regarder, de temps en temps. J'avais l'impression qu'il me ressemblait, il lui arrivait aussi d'être souvent froid avec les autres et plutôt solitaire. Je l'admirais un peu pour être franche.

Finalement, il se leva, sortant. Je restai dans ma litière. Je savais que je devais me lever pour accomplir mes tâches mais je devinai que le mâle ne tarderait pas à nous mettre au travail de toute façon, je décidai donc de profiter encore un peu de ma litière.

J'avais raison, quelques instants plus tard, Songe Idyllique revint et demanda à ce que 5 d'entre nous soient devant la tanière d'ici deux minutes. Je me levai en m'étirant rapidement, passant un coup de langue sur mon pelage, et sortie, dans les premières.

Il y avait avec moi 3 mâles et 1 femelle. Le lieutenant nous donna l'ordre de nous séparer en deux, l'un d'entre nous devant aller avec lui, pour la patrouille du matin. Il voulait un binôme pour le Bois Sombre, un pour le Marais et lui-même se rendrait à la forêt des songes avec son partenaire, les groupes se formèrent en un instant, j'attendis de voir qui serait seul pour savoir avec qui j'irrai lorsque le lieutenant se tourna vers moi:

"Symphonie d'Obsidienne, tu viens avec moi."

Je hochais la tête et nous nous mîmes en route avec les autres, nous séparant une fois dehors, les autres partant en bâillant légèrement, j'espère que leurs chasses seraient fructueuses, comme la nôtre.

Nous arrivâmes rapidement du côté de la Forêt des Morts. Je m'arrêta ensuite, aux aguets, avant de m'accroupir et d'avancer à pas de loups pour sauter sur une souris, la tuant du premier coup. Je revins au près du félin, ma prise en gueule.

HRP: